Une réunion des ministres des Finances et banquiers centraux du G7 s'est ouverte vendredi soir à Iqaluit, dans l'Arctique canadien. Les représentants ont été priés de se parler franchement, alors que les marchés sont inquiets. La réduction de la dette publique (le G7 cumule 30'000 milliards de dollars de dette) et la sous-évaluation du yuan sont au menu des discussions. Le no2 du FMI a déjà appelé à une cohérence entre les projets de régulation financière. Le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, a indiqué avant la réunion que le G7 ne pouvait pas jouer un rôle principal comme auparavant, mais qu'il continuerait à évoluer dans un monde en perpétuelle évolution, en contribuant, à travers des discussions franches et ouvertes, à créer un monde plus stable et prospère pour tous. "Notre principale préoccupation est le redressement économique et la stabilité financière", a indiqué M. Flaherty lors d'un point de presse. Plus tôt vendredi, le ministre a souligné dans un communiqué officiel que cette réunion du G7 ne conclurait pas des communiqués négociés ni des projets élaborés d'avance, ajoutant que ce serait un moment de discussion franche et de détermination collective afin que l'économie mondiale se redresse fermement. "Les premières réponses à la récente crise ont été données par les membres du G7. C'est le résultat d'un dialogue aussi franc et ouvert que celui que nous allons tenir à Iqaluit", selon lui. La réunion à Iqaluit a débuté avec un dîner-débat consacré à l'actuelle situation de l'économie mondiale, des marchés financiers internationaux, et des menaces continues contre le redressement économique en plein essor. Elle sera suivie par une conversation entre les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales sur le futur rôle du G7. Le programme de samedi commencera avec une discussion franche sur les réformes financières et la nécessité des efforts de coordination déployés par les pays membres du G7 afin d'étudier les causes sous-jacentes de la crise financière. Ensuite aura lieu une session concernant le Cadre pour une croissance forte, durable et équilibrée adoptée l'an dernier par un sommet du G20 à Pittsburgh, aux Etats-Unis, pour traiter des déséquilibres globaux. La réunion se conclura par un déjeuner-débat sur le développement et d'autres dossiers, y compris l'assistance à Haïti. Notons sur un autre registre qu'Oxfam a exhorté les ministres des Finances du G7, à imposer une taxe sur les transactions financières qui permettrait de recueillir les milliards de dollars nécessaires pour aider les pays pauvres à lutter contre les effets de la crise économique mondiale. L'organisation humanitaire demande aussi aux ministres et aux gouverneurs des banques centrales de profiter de cette rencontre pour s'assurer qu'Haïti ne croulera pas sous les dettes, à la suite du récent séisme. Oxfam exige que les pays "riches" s'engagent à ce que toute nouvelle aide financière consentie à Haïti le soit sous forme de don et non de prêt.