Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialisés dans la santé publique ont réaffirmé, hier, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à Alger, leur attachement à poursuivre le mouvement de protestation jusqu'à satisfaction de leurs revendications. En effet, M. Mohamed Missaoui, qui est l'un des responsables du Syndicat, a indiqué qu'il a été décidé de maintenir la grève et d'organiser, mercredi prochain, un sit-in devant le Palais du gouvernement ainsi que d'autres rassemblements à travers les wilayas, notamment, Oran, Constantine, Annaba et Ouargla, et ce pour revendiquer leurs droits à savoir l'augmentation du salaire. Pour sa part, M. Mohamed Yousfi, président du SNPSSP, a déploré l'attitude du ministère concerné par rapport à leur mouvement qui continue à faire la sourde oreille. Il faut rappeler que ce mouvement de grève n'est pas une nouveauté et cette situation de crise n'est pas nouvelle mais elle perdure depuis des années, car elle n'a pas manqué de chahuter la prestation médicale envers les citoyens. Il est indiqué que la manifestation, encadrée par un important service d'ordre, s'est déroulée dans le calme. Les adhérents du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), qui regroupe les généralistes, et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), observent une grève depuis, respectivement le 24 décembre 2009 et le 4 janvier 2010, tout en assurant les urgences, le suivi des malades chroniques ou les gardes dans les hôpitaux publics. Ils réclament notamment la révision de leur statut particulier et l'ouverture de discussions sur le régime de leurs indemnités, et l'octroi d'un quota de logements de fonction, selon le président du SNPSSP le Dr Mohamed Yousfi. Mais aussi, ils revendiquent un plan de carrière qui garantira une évolution professionnelle et une rémunération juste qui est non seulement adaptée à la réalité de l'environnement économique national mais qui permettra aussi aux praticiens d'accéder, à l'instar de leurs collègues du secteur universitaire, à une vie décente et digne, rien de plus normal. Ce sont là des revendications claires et sans équivoque. Mais ce qui est proposé aujourd'hui par les pouvoirs publics aux praticiens, généralistes soient-ils ou spécialistes, ne semble pas répondre à leurs attentes et espérance. En effet, ces praticiens, en particulier les généralistes, ne sont pas satisfaits du projet de décret exécutif portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps de praticiens généralistes de santé publique qui est publié au Journal officiel n° 70 du 30 novembre 2009. A titre de rappel, les deux syndicats affirment que les pouvoirs publics n'ont pas respecté l'accord sur leur statut en promulguant un texte différent de celui qui non seulement avait été négocié entre les deux parties, mais aussi qui assurait à ces praticiens une évolution de carrière.