Le centre de Bou Ismail, dont le budget a atteint au titre de l'exercice 2009, 34 millions de DA, a pris en charge, durant la même année, 1440 femmes en détresse, a indiqué le ministre, en rappelant qu'à son ouverture, en 1999, cette structure était destinée uniquement aux femmes victimes de viols commis par des terroristes. le conseil d'orientation du Centre national d'accueil des femmes victimes de violences et en situation de détresse de Bou-Ismail (Tipasa) a été installé lundi par M. Djamel Ould-Abbès, ministre de la Solidarité, de la famille et de la communauté nationale à l'étranger. Ce centre que le ministre a qualifié de "modèle", apportera, selon lui un plus en matière de gestion de cette structure et de prise en charge des femmes victimes de violences et en situation de détresse. En 2004, cette structure a été érigée en centre national pour les femmes victimes de violences conjugales et familiales et celles en détresse à l'image des mères célibataires. Le travail des équipes du centre de Bou Ismail a été mis en exergue par le ministre qui a signalé que 1852 actions ont été menées en faveur des femmes dont 21 victimes du terrorisme, 529 victimes de violences conjugales et familiales et 343 mères célibataires qui ont repris leurs enfants à l'issue de leur séjour dans ce centre. Vingt cinq pensionnaires du centre ont été inscrites à l'université alors que d'autres ont été suivies médicalement ou encore orientées vers d'autres centres mieux adaptés. Le centre de Bou Ismail qui dispose d'une capacité d'accueil de 40 places et de 4 ateliers de formation, a bénéficié d'une opération d'extension afin d'accueillir dans les meilleures conditions les pensionnaires. M. Djamel Ould Abbès a mis à profit cette occasion pour évoquer le problème de femmes victimes de violence de Hassi Messaoud, en indiquant que celles-ci ont été prises en charge par son département ministériel qui s'est même constitué partie civile lors de leur procès à Biskra. Le ministère de la solidarité, a-t-il indiqué, poursuivra ses efforts en direction des femmes même si certaines actions, a-t-il dit, ont été décriées par certains, comme cela a été le cas pour la loi déposée à l'APN relative à l'attribution du nom patronymique du père géniteur quand celui-ci est identifié quitte à recourir à l'ADN. Le ministère de la Solidarité, rappelle-t-on, a bénéficié au titre de l'exercice 2010 d'une enveloppe de 95 milliards de DA, un budget destiné à prendre en charge les différentes catégories sociales vulnérables, dont les femmes qui constituent, a dit le ministre, le pilier de la famille et de toute la société.