Le phénomène de l'émigration de la gent féminine tend à gagner du terrain dans notre pays. Bravant tout les dangers et les préjugés de la société, la femme algérienne s'est vu ces dernières années, tentée la recherche de l'eldorado notamment, de l'autre coté de la méditerranée, où l'on recense une importante communauté algérienne. Une fois établies, ces émigrées se trouve confrontée, à une dure réalité. Ainsi, pour traiter des préoccupations de ces femmes, les communications présentées au titre de la séance d'après-midi de la première journée de l'université permanente de la communauté nationale à l'étranger, dont les travaux ont débuté, vendredi à El Oued, ont été axées sur la réalité et les préoccupations de l'émigrée algérienne. En effet, lors de cette manifestation la secrétaire nationale chargée de l'émigration de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA) à Marseille a, dans son intervention, fait savoir que 40 % des émigrées dans le Sud de la France sont confrontées au problème du chômage, en soulignant que la situation des retraitées n'était pas des meilleures. Ceci, après avoir dressé l'historique de l'immigration algérienne. Selon elle, le départ à l'étranger n'est pas propre aux hommes. La recherche d'une vie meilleur, contrairement aux idées reçues, tend à séduire de plus en plus de femmes. A cet égard, Mme Benhamada dira que "l'émigration qui se limitait aux hommes avant l'indépendance a gagné la gent féminine sortie en quête de travail avec le soutien d'institutions d'aide sociale à l'étranger". Préconisant une étude sérieuse pour déterminer les causes de cette tendance, en dépit des risques multiples qu'encoure la femme émigrée, l'intervenante a fait savoir que cette situation n'est pas pour entamer la détermination de l'émigrée algérienne à relever les défis, en évoquant l'action des associations de femmes à l'étranger notamment en ce qui concerne le rapprochement avec la patrie. Par ailleurs, Mme Cherifi Ghazala, présidente de l'association d'amitié est revenue sur la question de la représentation politique d'Algériens en Belgique, soulignant "la nécessité de trouver des voix dans ce pays européen qui traite la représentation politique des communautés étrangères d'une manière différente par rapport aux autres pays". Elle a également mis en avant "l'impératif de dynamiser l'activité féminine et associative algérienne dans ce pays et de saisir les relations établies entre l'Algérie et la Belgique". Dans ce sens, elle a proposé l'ouverture d'usn centre culturel algérien à Bruxelles et la programmation de vols supplémentaires à destination de ce pays, en étudiant la possibilité de réduction des prix des billets pour les émigrés. Pour rappel, la séance d'ouverture des travaux de cette université a été présidée par le ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la communauté nationale à l'étranger et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, respectivement Djamel Ould Abbès et Rachid Harraoubia. Cette rencontre à laquelle prennent part des experts de la communauté algérienne établie à l'étranger, des représentants de plusieurs ministères et instances spécialisées, des chercheurs et des professeurs d'université, portera sur les thème "Femmes et développement, quelle approche solidaire et participative","la femme et le développement", "la femme et la relance économique", "la femme et la santé" et "la femme et le mouvement associatif" et constituent les axes qui seront ciblés lors des quatre ateliers de cette rencontre de quatre jours. Les travaux de cette manifestation portent également sur plusieurs communications s'articulant autour de "la femme et l'immigration", "la femme, l'information, la communication et la culture", "la femme et la politique" et "la femme et la législation". Quant aux interventions prévues en séances ouvertes, elles porteront sur "la femme et le développement social" et "la femme et le développement économique".