L'évènement est passé inaperçu mais les compagnies d'assurance publiques et privées ont lancé, jeudi 5 mars, l'Ecole nationale des assurances (ENASS) avec la participation de huit compagnies publiques et sept assureurs privés. La signature du protocole d'accord pour la création de cette école a eu lieu au siège de l'Union des assureurs et réassureurs en présence de représentants de la direction des assurances du ministère des Finances. L'ENASS entamera ses formations dès septembre prochain dans des locaux de l'Institut supérieur de gestion et de planification de Bordj El Kiffan. Notons que cette formation devrait permettre l'amélioration des prestations de services ainsi que la promotion des nouveaux produits d'assurance. Notons que dans une récente étude le CNA avait attribué la difficulté d'introduire les nouveaux produits d'assurances à plusieurs facteurs, notamment les carences en matière de formation. Dans ce sens M. Mohamed El Amine Barakat a estimé récemment qu'il existe une faiblesse dans la formation du personnel employé au seins des compagnies d'assurance et plus précisément la force de vente des produits (la non maîtrise du produit et de sa tarification ; relation avec le client ; capacité de conseiller sur le choix des garanties, sur les mesures de prévention à prendre ; l'orienter pour tirer profit des rabais et des bonus prévus par les tarifs). Ainsi, l'effectif total formé ou en formation en 2007 représente 17% de l'effectif salarié total. La dépense totale en formation pour l'année 2007 est de 95 111 milliers de DA, une nette évolution par rapport à 2006 (50 180 milliers de DA). Le ratio dépense de formation /masse salariale) a atteint 1,73% en 2007, il se situait à 1,14% en 2006. D'après les ratios ci-dessus mentionnés, concernant la formation au sein des entreprises d'assurance, bien qu'ils aient enregistré une petite amélioration par rapport aux années précédentes, ils restent faibles, aussi, dans ce contexte, les compagnies d'assurances affichent des efforts différenciés. La formation est indissociable de toute stratégie d'entreprise. Elle constitue un élément pilier du développement de l'entreprise et du dialogue social. Aussi, elle doit être perçue par l'entreprise comme un investissement enrichissant son potentiel humain et est intégrée, à ce titre, dans sa stratégie, au même niveau que la conquête d'un marché, le renouveau d'un produit, l'investissement dans la recherche et le développement. L'innovation, en tant que gisement inépuisable de profit et de développement à long terme, permettra enfin d'enrayer cette fâcheuse tendance qu'ont les assureurs à se faire concurrence par le tarif au détriment de la qualité de service.