La production du bois a baissé d'une manière drastique en Algérie. Les statistiques montrent que plusieurs types de plantations sont touchés. A titre d'exemple la production de suber a chuté de "50% avec seulement 51 000 quintaux en 2009 contre le double en 2008 ". Le sous directeur de la gestion et de la police des forêts à la Direction générale des forêts, Mouloud Lokmane a expliqué ce manque à gagner par trois facteurs essentiels notamment la sous-exploitation du massif forestier qui a duré une décennie à cause des "problèmes sécuritaires, des incendies et aussi du vieillissement de la cédraie dont 70 % a dépassé l'âge de l'exploitation". Mouloud Lokmane a précisé, par ailleurs, que l'Algérie n'a pas la vocation d'être un "pays producteur mais beaucoup plus un pays qui protège son patrimoine forestier". Mais cela n'empêche pas de laisser la porte à l'exportation, notamment pour ce qui est du liège, réglementé, depuis l'apparition de pratiques frauduleuses. Ainsi, "l'exportation de lège est désormais interdite en l'état brut ", une mesure qui a " ralenti les délits causés aux subéraies ", a souligné le sous-directeur de la gestion et de la police des forêts à la Direction générale des forêts, sur les ondes de la radio chaîne III. Mouloud Lokmane, a fait savoir que "50% des 510 000 quintaux produits sont destinés à l'exportation alors que le reste est vendu aux industriels locaux". Le même responsable est revenu également sur la production de l'Alfa qui est en deçà des potentialités. Plus grave, cette activité est menacée de disparaitre du fait du manque de main-d'œuvre notamment. "Cette activité est pénible car l'arrachage se fait à la main mais elle n'est pas bien rémunérée, ce qui fait que le travailleur l'a fuit ", a-t-il expliqué. Cette situation a influé négativement sur la production qui n'était que de "8 500 tonnes l'année dernière contre 17 000 tonnes en 2008 ". La Direction générale des forêts compte d'ailleurs, faire appel à la " main d'œuvre pénitentiaire pour combler ce déficit ". Par ailleurs, la direction générale des forets a tracé un programme à long terme pour réhabiliter et intensifier le patrimoine forestier. A en croire le sous-directeur de la gestion et de la police des forêts, le projet prévoit la "reconstitution de 350 000 hectares en plus de programme d'extension qui touchera tous les produits ". Ce programme, qui s'étalera sur "20 ans, sera mené en fonction des potentialités de chaque wilaya. Au total, elles sont déjà 24 où seront menées des opérations de reboisement ", a-t-il dit. Pour ce qui est du travail de protection du patrimoine forestier, très exposé aux actes de sabotage, Mouloud Lokmane a déclaré que les services de la Direction générale des forêts dressent régulièrement des procès-verbaux pour " délit de package et coupe illicite " et seuls " 309 ont abouti avec des pénalités contre les contrevenants".