La production de pétrole des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a progressé en avril, soutenue par les extractions saoudiennes et nigérianes, montre une enquête Reuters publiée jeudi. L'offre fournie par les 11 membres du cartel pétrolier liés par des objectifs de production, à l'exception de l'Irak, est ressortie à 26,88 millions de barils par jour (bpj) contre 26,78 millions de bpj en mars. L'étude montre que l'Opep a rempli à 51% son objectif de réduction de la production contre 54% en mars. L'ensemble de la production Opep s'est inscrite à 29,16 millions de bpj, en hausse de 60.000 barils. Notons que les prix du pétrole ont terminé en hausse vendredi à New York, soutenus par les chiffres de la croissance américaine et l'espoir de voir une aide financière concrète accordée à la Grèce. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin a terminé à 86,15 dollars, en hausse de 98 cents par rapport à jeudi. "On a commencé la journée sur une bonne note avec les chiffres du PIB américain, un chiffre correct qui a permis de prolonger le rebond", a expliqué John Kilduff, du fond d'investissement new-yorkais Round Earth Capital. La croissance américaine s'est révélée légèrement inférieure aux attentes, mais elle s'est tout de même renforcée au premier trimestre. Le PIB aux Etats-Unis a atteint 3,2% en rythme annuel par rapport au trimestre précédent. "C'est le chiffre parfait pour les partisans de la hausse sur le marché du pétrole. Assez solide pour donner l'espoir que la demande de pétrole va s'améliorer, pas assez pour que cela indique nécessairement un changement pressant dans la politique monétaire", actuellement très accommodante, a estimé Phil Flynn, de PFG Best Research. La composante emploi des chiffres de croissance a fourni des informations importante pour le marché du pétrole, montrant une stabilisation des salaires et donc une éventuelle stabilisation de l'emploi, a souligné de son côté John Kilduff. "Cela se traduit par une hausse de la demande d'essence", a précisé l'analyste. Par ailleurs, "le marché est visiblement convaincu que le sauvetage (de la Grèce) orchestré par l'Union européenne et le Fonds monétaire international va passer", a indiqué Phil Flynn. La zone euro se préparait en effet à approuver ce week-end le principe au moins du déclenchement de l'aide à la Grèce, lors d'une réunion des ministres des Finances. Le baril de pétrole avait abandonné 1,76 dollar mardi au plus fort des inquiétudes sur les dettes souveraines en Europe après l'abaissement des notes de la Grèce et du Portugal. Il a repris au total 3,71 dollars au cours des trois séances qui ont suivi.