La messe est dite. La compagnie Air Algérie, qui évolue en situation de monopôle, a décidé de ne pas baisser ses tarifs. Le patron de la compagnie aérienne nationale l'a confirmé, jeudi dernier, lors d'une rencontre avec les représentants de la communauté algérienne établie en Belgique. A près de 600 euros le billet, il y a vraiment de quoi décourager nos ressortissants établis en Belgique, de rentrer au pays dépenser les économies d'une année. Et quand on parle d'économies, il y a lieu de préciser que ce sont des euros. Tant pis ! ils iront claquer leurs devises à Hammamet, à Sousse, à Jerba, à Malte où en Thaïlande, à bord d'un vol charter qu'ils paieront à moitié prix. Il semble désormais que quelques questions s'imposent d'elles-même aujourd'hui. Comment veut-on lancer le tourisme en Algérie si l'unique compagnie aérienne nationale vient s'imposer en frein avec des tarifs non concurrentiels? M. Tayeb Benouis ne sait-il pas que le transport aérien joue un rôle cardinal dans le développement du tourisme? A ces questions, doivent s'opposer des réponses évidentes. Il serait peut être temps pour le gouvernement d'accorder des agréments pour la création de nouvelles compagnies aériennes à même de pouvoir permettre l'émergence d'une concurrence dans ce domaine. Air Algérie sera de ce fait placée devant le fait accompli et risquera même de voler bas !