La fiscalité étant l'instrument de base de la politique budgétaire, la Direction générale des impôts (DGI) se trouve investie de missions capitales dont l'accomplissement repose dans une large mesure sur la mise en oeuvre d'une stratégie de communication. Celle-ci doit s'articuler autour de deux principes symétriques à savoir : le développement du civisme fiscal et l'amélioration des relations avec les usagers et la qualité du service. Selon la DGI, ces règles doivent désormais guider l'action de l'administration fiscale eu égard à leur influence directe sur l'efficacité de toutes les actions qu'elle serait amenée à entreprendre. Aussi, avec l'adoption du nouveau schéma organisationnel, caractérisé par la mise en place de nouvelles structures adaptées au tissu fiscal (DGE, CDI, CPI), la politique de communication doit être selon M. Abderrahmane Raouya être repensée et tendre vers une meilleure cohérence des actions de communication tant des structures centrales que celles opérant au niveau local. L'institution de la Direction des Relations Publiques et de la Communication (DRPC) marque une avancée notable au plan organisationnel. Cette structure est appelée à donner les impulsions nécessaires à la mise en oeuvre d'une nouvelle approche des relations administration fiscale-usagers visant, essentiellement, à répondre autant que possible aux attentes des usagers, en leur offrant un accueil optimalet en leur fournissant des informations adaptées à leurs besoins. Les actions de réorganisation et de rénovation doivent, à l'évidence, être appuyées par le développement d'une politique de communication tous azimuts : en direction des médias, des associations et organismes, qui contribuent activement, en tant que relais, à améliorer le dialogue entre les contribuables et l'administration fiscale. Le plan de communication constitue un outil de décision qui permet de donner un sens et une cohérence aux actions de communication menées en interne et en externe. Par ailleurs, la modernisation des services des impôts devrait favoriser les actions de communication. Cependant, force est de constater que l'une des faiblesses du système actuel réside dans l'absence d'un système d'information et de communication entre les services. Cette lacune peut être en partie comblée par la mise en place d'un comité de liaison dont la mission principale est de fournir un système pour fluidifier la circulation de l'information. Mais il reste que la maîtrise de l'information et son recoupement pour parer aux risques d'erreurs, passent par une informatisation poussée des activités des services. Par ailleurs, la vulgarisation de la fiscalité et la sensibilisation de la population fiscale sur les questions de la légitimité et les rôles social et économique de l'impôt doivent être menées de concert avec les structures de communication. A cet effet, même si l'apport des structures de communication est très important pour modifier les comportements réfractaires à l'impôt, l'implication des autres services aussi bien centraux que locaux est déterminante d'où l'impératif d'instauration de standards d'échanges et de partage de l'information à touts les échelons de l'administration fiscale. Dans ce contexte la stratégie de communication de la DGI repose sur un ensemble de principes comme la cohérence des communications interne et externe , la communication : une préoccupation de tous les agents de la DGI, la concertation avec les partenaires sociaux et la circulation de l'information. Aussi, cette stratégie de communication se fixe une série d'objectifs comme la promotion des missions de la DGI , la valorisation de l'image de compétence des fonctionnaires, le renforcement du sentiment d'appartenance à la DGI et la promotion de l'effort de modernisation. A cet égard, la Direction générale a entrepris des actions d'envergure tant au niveau des services extérieurs qu'au niveau central. Elle a mis en place un système qui tend à faciliter le passage de l'information fiscale en direction du grand public pour créer chez lui un sens de responsabilité quant à l'accomplissement de son devoir fiscal.