Le baril de brut se négocie à plus de 76 dollars, hier, à Londres. Il profite du fléchissement du dollar, mais sa progression est limitée par les inquiétudes au sujet de l'économie mondiale et des perspectives d'évolution de la demande d'énergie. A 13h34, le contrat de septembre sur le Brent coté sur l'ICE de Londres gagnait 4 cents, à 76,13 dollars le baril. Le contrat sur le brut léger doux du New York Mercantile Exchange pour livraison en août affichait quant à lui une hausse de 12 cents, à 76,74 dollars le baril. Les cours pétroliers se sont maintenus dans une fourchette cette semaine, soumis à l'influence de forces contraires. Le contrat du Nymex évolue entre 70 et 80 dollars le baril depuis le 26 mai. Les statistiques macroéconomiques contrastées publiées depuis une semaine font que les participants du marché pétrolier ont du mal à évaluer le rythme de la reprise dans des pays comme les Etats-Unis, explique Jorge Piedrahita, de la société de services financiers The Dinosaur Group. L'appétit accru pour le risque et l'affaiblissement du dollar ont fait grimper les prix, mais les inquiétudes soulevées par les minutes de la Fed au sujet des perspectives économiques aux Etats-Unis ont provoqué une certaine nervosité. "Si on a une nouvelle période d'aversion au risque, les cours pétroliers vont inévitablement chuter très rapidement. Nous voyons des clients très prudents et très prompts à réduire le risque", note J.Piedrahita. par ailleurs, Les doutes sur la solidité de la demande d'énergie restaient néanmoins prégnants sur le marché, au lendemain de la parution d'indicateurs décevants aux Etats-Unis. Des indices reflétant l'activité manufacturière dans les régions de New York et de Philadelphie se sont révélés inférieurs aux attentes et signalaient un ralentissement de l'expansion économique dans le pays, un élément négatif pour la demande en énergie. Après avoir fortement bondi mardi et s'être approché du seuil de 78 dollars, les cours du pétrole ont cumulé deux séances de baisse mercredi et jeudi, mais ils restaient en hausse sur la semaine. Les opérateurs digéraient encore le rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), paru la veille. L'Opep prévoit une légère hausse de la demande de brut en 2011 (+1 mbj à 86,4 mbj) anticipant une reprise prudente de l'économie mondiale.