Le groupe BTP Cosider entend atteindre un chiffre d'affaires de 70 milliards de dinars et un bénéfice de 10 milliards de dinars, en 2010. Le P-DG du groupe public a indiqué, hier, dans un entretien au quotidien électronique TSA que Cosider a décidé d'investir 16 milliards de dinars sur quatre ans 2010-2014 pour renouveler le matériel et former le personnel et d'augmenter l'effectif à 20.000 salariés contre 18.000 actuellement. Il faut savoir que Cosider a réalisé un résultat d'exploitation de plus de 8 milliards de dinars en 2009 contre 5,8 milliards de dinars en 2008. Dans ce contexte, M. Lakhdar Rekhroukh a précisé que son entreprise a amélioré la productivité qui est passée de 2,8 millions de dinars par agent par an en 2008 à 3,2 millions de dinars par agent par an en 2009. L'effectif est resté pratiquement le même pour un chiffre d'affaires (62 milliards de dinars) qui a augmenté de 22 % par rapport à 2008. Le ratio frais de personnel sur activité était de 17%, presque le même en 2008. Il ajoutera dans le même contexte que le groupe a bien choisi son plan de charge en ciblant les grands projets et a évité de s'éparpiller sur les petits projets. Il faut préciser, dans ce sens, que la sous-traitance hydrocarbure représente 40% de l'activité du groupe. L'hydraulique aussi, notamment la réalisation de barrages et de conduites d'adduction d'eau, représente une part importante du plan de charge. Par contre le bâtiment est devenu une activité secondaire par la force des choses en 2009, année durant laquelle Cosider a livré plus de 5.000 logements. Il faut savoir aussi que le groupe a obtenu la réalisation d'une partie du projet d'adduction de l'eau potable de in Salah à Tamanrasset, qui sera achevée fin 2010. Il a réalisé trois barrages à Tébessa, Sidi Bel Abbés et Mostaganem, des gazoducs pour alimenter les villes en gaz naturel à travers le territoire national. Il a livré les trois phases du gazoduc algéro-espagnol Medgaz. Le groupe revient donc de loin. Dans ce sens m. Rekhroukh a rappelé, qu'à la fin des années 1990, l'entreprise était en cessation de paiement. Le découvert bancaire de 16 milliards de dinars était supérieur à l'activité annuelle. Le groupe a été redressé. Il a bénéficié des plans de charge obtenus grâce aux investissements publics lancés depuis 2000 pour moderniser les infrastructures de base. Aussi, Cosider se prépare à travailler à l'étranger, " mais ce n'est pas une priorité pour le moment. Nous voulons renforcer davantage notre présence en Algérie où il y a beaucoup de projets publics à réaliser ", a indiqué M. Rekhroukh.