La salle Atlas de Bab El Oued accueille le 31 août prochain à partir de 22h, la star de la chanson kabyle, Aït Menguellet. Habitué à cet espace que gère l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), Aït Menguellet y retourne après plus de huit années d'absence. Ce concert intervient avec la récente sortie de "Thawriqth Tachavhant " (La Feuille blanche), le nouvel opus du chanteur, paraphé il y a à peine un mois. Aït Menguellet était visible à Tizi Ouzou le 14 août dernier, à la faveur d'un concert exceptionnel animé à la Maison de la culture de la ville des Genêts. Retour inédit sur la scène d'un chanteur qui, discret et peu prolifique que l'on considère comme " un sage " ou un "philosophe". Attendu depuis mai dernier, "Thawriqth Tachavhant " (La feuille blanche), le nouvel album de Lounis Aït Maneguellet était dans le magasin depuis plus d'un mois. L'opus est sorti en même temps qu'un autre opus, "Thirga laâqal", de son rejeton Djaâffar, qui lui-même, a fait les arrangements de son père. A la salle Atlas, il est presque sur qu'Aït puisera dans quelques titres de ce nouvel opus travaillé depuis prés de 5 ans. "Thawriqth Tachavhant ", contient sept chansons dont le titre lui-même, qui parle de la difficulté d'un auteur face à l'écriture, "Amenugh" (La discorde), "Sarrah iwa man" (laisse l'eau couler), "Iguervgha wul" (qu'est-ce que le cœur voudrait… !) "thagara n'etezwarth " (La fin du commencement), "lewjav d'egawadhou" (la réponse est dans le vent), un texte sur une musique de Bob Dylan sur la chanson "When the wayn". Après "ini-d ay amghar" (Dis-moi le sage !), un album paraphé en 2005, le chanteur Aït Menguellet récidive avec ce nouvel opus composé par le chanteur lui-même, en plus de deux reprises dont la célébrissime " Yel Menfi " de Akli Yahiaten, une version que cet autre artiste kabyle a traduite d'après une chanson réputée de Bob Dylan. Voulant à tout prix cocher son fils Djaâfar, qu'il pousse à chaque fois au-devant de la scène, le père Lounis a offert à son rejeton la chance d'effectuer lui-même les arrangements de "Thawriqth Tachavhant ". Trois mois plus tôt, Aït Menguellet avait annoncé cet événement dans une émission télévisuelle très attendue consacrée à l'artiste, sur Berbère Télévision. Le rendez-vous était programmé à une heure de grande écoute, puisqu'il s'agissait pour Aït Menguellet de revenir dans cette émission, qui s'appelle Art et société et qui était animée par Kamel Tarouiht, non seulement sur sa carrière mais aussi sur ce nouvel opus. Aït Menguellet était par ailleurs, visible le 2 mai dernier, au Palais des sports à Paris. Il était aux côtés de son compère Akli Yahyaten, avec lequel il est déjà monté sur scène. Le chanteur kabyle, dont le fils avait au début de l'année 2008, défrayé la chronique, suite à l'assassinat d'une vieille dans un appartement de la banlieue parisienne, semble ces dernières années, de plus en plus porté par la scène algérienne et étrangère. Il n' y a pas eu un Ramadhan -et cela depuis les années 2000- sans que Aït Menguellet ne soit à l'affiche, que ça soit à Alger, Béjaïa, Tizi Ouzou ou Tiaret. Il est vrai que le chanteur, qui avait souvent des frictions avec son compère le défunt Matoub Lounes, n'est pas prolifique, mais ça ne l'empêche pas d'être l'un des auteurs compositeurs kabyles les plus appréciés et les plus respectés de la génération des années 70. Ayant débuté par des chansons sentimentales courtes, Lounis Aït Menguellet explore à présent, de plus en plus, le territoire sociopolitique dans lequel il donne un large répertoire. Son dernier album paraphé en 2005 en témoigne d'ailleurs. Il est presque sûr que le prochain spectacle d'Aït Menguellet tournera à guichet fermé et que le chanteur puisera dans son nouveau répertoire de "La feuille blanche ".