Selon le blog Ubifrance, un panorama sectoriel à l'international, sera consacré le 19 Septembre 2010 à l'activité de la sous-traitance, au siège de l'Algex. Il est à signaler que cette journée d'information intervient à quelques semaines de la deuxième participation algérienne au Salon international de la sous-Traitance Industrielle (MIDEST 2010), qui se tiendra à Paris-Nord Villepinte, du 2 au 5 novembre 2010, avec la collaboration de la Bourse de sous-traitance et de Partenariat Ouest (BSTPO). L'activité mondiale de sous-traitance industrielle connaît un développement certain avec l'avènement des techniques de production basées sur la robotique et les technologies intégrées. Ainsi, face aux exigences de produits de qualité, de nombreuses entreprises qui préfèrent se concentrer sur leur cœur de métier ont souvent sollicité des agents extérieurs qui disposent de compétences adaptées pour réaliser des travaux ou des ouvrages. En ce qui concerne l'Europe, le total de l'offre de sous-traitance est estimé à 435,15 milliards d'euros et près de 260 000 entreprises européennes ont une activité de sous-traitance industrielle, en 2008. Mais, face au ralentissement de l'activité générée par la crise de 2009, les entreprises ont dû s'orienter ailleurs en investissant dans de nouveaux services, en se diversifiant, en misant sur l'innovation, voire sur un recentrage de leurs activités. Vu que certains métiers de la sous-traitance sont rudement concurrencés en Europe, l'anticipation a permis à de grands sous-traitants de consolider leur positionnement sur des champs de compétence. A l'instar de l'industrie automobile, où l'Europe se positionne en leader avec 35% de la production mondiale, il est à noter que les grands groupes spécialisés et les géants mondiaux ont pu maintenir leurs flux d'investissement et profiter de la relocalisation, notamment en Turquie, au Maroc ou en Tunisie. S'agissant de l'Algérie, il est à signaler que le développement de la sous-traitance demeure encore infime et avec seulement 500 entreprises qui sont recensées dans la filière. Faute d'une réglementation de l'activité et d'une culture d'évolution collective, l'activité de sous-traitance ne connaît pas l'essor souhaité. Ce qui a poussé le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (CNC/PME), M. Bensaci Zaïm, a souligner cette lacune en déclarant à la Radio nationale, en juillet dernier que le marché de la sous-traitance est estimé à 3,5 milliards de dollars. Pour autant, il n'a pas manqué de relever les potentialités importantes à développer dans divers secteurs d'activité, à l'instar de l'énergie, la pétrochimie, la métallurgie, l'industrie mécanique ou agroalimentaire. En outre, Il est à signaler que la majeure partie des groupes industriels confient une partie de leurs plans de charge aux entreprises étrangères et ce, au détriment du savoir-faire local et de sa valorisation, à l'exception, bien sure, des rares entreprises nationales qui sous-traitent localement certaines de leurs activités. Avec cette prise de conscience, de nombreux professionnels plaident pour une intégration des entreprises nationales dans les contrats concédés aux partenaires étrangers et ce, pour un transfert de savoir-faire, la création d'emplois et l'accroissement de la productivité. Par conséquent, et pour éviter le recours systématique à l'importation de la pièce de rechange ou à la prestation étrangère par les donneurs d'ordre algériens, les pouvoirs publics appelant au développement de l'esprit entrepreneurial et à une coopération nationale. Par ailleurs, elle révèle, notamment, la nécessité de soutenir cette activité à une véritable stratégie qui permettrait le développement et la valorisation de performances en matière de sous-traitance nationale capables d'arracher des parts de marché à l'international.