Les contrats à terme sur le pétrole brut se repliaient hier sur fond de baisse des marchés d'actions, poursuivant ainsi leur déclin de lundi. Ce mouvement efface les gains de vendredi mais laisse les prix dans leur fourchette de fluctuation des deux dernières semaines. "Le marché fluctue en ce moment", observe Glen Ward, chez London Capital Group. "Il y a trop de pétrole sur le marché pour que les cours montent, mais tout le monde veut acheter lorsque les prix baissent avec la dépréciation du dollar". A 12h50, le contrat de novembre sur le Brent coté à l'ICE de Londres perdait 56 cents à 78,01 dollars le baril, tandis que le contrat sur le brut léger du New York Mercantile Exchange se repliait de 63 cents à 75,89 dollars le baril. "Comme pour les deux précédentes séances, le sentiment régnant sur les marchés boursiers a déterminé également la direction du marché pétrolier" lundi, une tendance qui se poursuivait encore mardi, ont noté les analystes de Commerzbank. Les places financières asiatiques se sont en effet repliées, tandis qu'en Europe les indices tentaient de se maintenir dans le vert. "On a eu une belle hausse (des indices boursiers) en septembre et cela a vraiment mitigé le repli du marché pétrolier parce que les investisseurs sont plus optimistes pour l'économie mondiale et en conséquence pour la demande d'or noir", a abondé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Par ailleurs, dans un marché sans grande actualité, le marché se tournait déjà vers les chiffres hebdomadaires des stocks de pétrole, attendus mercredi. "Les estimations tablent sur une nouvelle hausse des réserves de produits pétroliers. Etant donné que l'on est déjà à des niveaux élevés, c'est très négatif", a expliqué M. Lipow. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks d'essence auraient augmenté de 1,1 million de barils la semaine passée, et ceux de produits distillés, dont le fioul de chauffage et le gazole, de 400'000 barils. Les analystes tablaient par ailleurs sur un petit recul de 100'000 barils pour le brut. Le marché traverse actuellement une période de transition, entre la forte demande de l'été liée aux grands déplacements de vacances, et la consommation hivernale. "Alors que l'on se dirige vers l'hiver, on va se concentrer sur la météo et savoir si cela aura un impact sur la demande de fioul de chauffage aux Etats-Unis comme en Europe", a indiqué Andy Lipow.