Le partenariat avec le français Lafarge n'a pas donné les fruits escomptés. C'est là, en substance, ce qui est ressorti de l'assemblée générale des actionnaires de la société des ciments de la Mitidja (SCMI Meftah). Selon le procès verbal de l'AG, rendu public, hier, le partenariat avec Lafarge n'a pas atteint ses objectifs contractuels au 31 décembre 2009, comme prévu dans le contrat de partenariat conclu en 2008, entre le gouvernement et Lafarge. En conséquence, l'AG a demandé au conseil d'administration " de prendre toutes les mesures devant permettre un redressement de la situation, une amélioration des résultats et l'atteinte de tous les objectifs et engagements quantitatifs et qualitatifs contenus dans le contrat de management ". Il est à rappeler que l'Etat algérien détient 65 % de la SCMI contre 35 % pour le cimentier français. Le management, faut-il le noter, est assuré par l'actionnaire minoritaire et ce, pour une période de dix années. Selon les résolutions de l'AG, la cimenterie de Meftah a réalisé un bénéfice net de 138 millions de dinars en 2009 (1,3 millions d'euros). Rappelons, également, que le cimentier français a racheté 35% de l'usine de Meftah, près de Blida, pour un montant de 43,5 millions d'euros. Un programme d'investissement sera mis en œuvre visant à la modernisation de la cimenterie de Meftah, pour porter la capacité de l'usine de 0,8 million de tonnes à 1,1 million de tonnes en 2010 et améliorer les performances environnementales de l'usine", avait indiqué Lafarge. Il est à signaler que le groupe français avait acquis, avec 10 milliards de dollars, les deux unités implantées à M'sila, du groupe égyptien Orascom Cement, en 2008. Certaines sources avaient révélé la semaine dernière que Lafarge aurait été interdit de transférer ses dividendes. Information qui a d'ailleurs été immédiatement démentie par les responsables de Lafarge en Algérie. Ces derniers ont, au contraire, exprimé l'intention de Lafarge d'investir à long terme en Algérie. Ils ont d'ailleurs indiqué que le groupe français compte bien réinvestir ses dividendes localement dans un plan de développement ambitieux qui permettra de diversifier l'offre sur le marché algérien.