Délice paloma, le dernier né de Nadir Mokhnèche, déjà mis en boite, ne partira pas à Cannes. Ce troisième long métrage de ce cinéaste très inspiré du géant espagnol du cinéma, Pedro Almodovar, n'a pas été sélectionné par le jury de la manifestation cannoise devant se dérouler du 16 au 27 mai prochain. Le réalisateur, actuellement à Paris où il vit, “ est très déçu” annonce une proche du cinéaste. “ Biyouna est également très mal de ne pas voir ce film, où elle campe le premier rôle, partir à la plus grande fête du cinéma ” avoue encore cette proche des deux artistes. Il faut dire que le rendez- vous cannois est, qu'on le veuille ou pas, le baromètre du cinéma du monde. Une présélection dans cette fête du cinéma permet d'avance à un film de se faire une carte de visite, et même une réputation qui pourrait, bien entendu, booster son audience. Mais pour aller à Cannes il faut, également, répondre à l'esprit général de ce festival qui, chaque année, privilégie un thème, une démarche artistique, plutôt qu'une autre. Cette année, ce festival, qui en en est à sa 60e édition, focalise plutôt sur les “Intelligences, la brillance, et la cinéphilie”. Allez-y comprendre donc toute cette terminologie, véritable visa pour une œuvre cinématographique ! Mais enfin, Délice Paloma tourné à 100% à Alger, avec l'actrice fétiche de Nadir Mohknèche sera, quand même, sur les écrans algériens et français le 11 juillet prochain. Nom d'une glace italienne, ce film qui n'est sans doute pas politiquement correct est avant tout un polar. Pour en avoir une idée bien claire lisez-donc ce synopsis : “ Madame Aldjéria et son équipe arrangent les problèmes des autres contre de l'argent. Elle n'hésite pas à se salir les mains pour survivre dans un pays où tous les coups sont permis. Paloma, la nouvelle recrue, fait de l'effet sur tout le monde, à commencer par Riyad, le fils d'Aldjéria. Celle-ci est sur une affaire qui lui tient à coeur : le rachat des Thermes de Caracalla, mais ce sera l'affaire de trop. Elle y perdra son fils et sa liberté. ”Troisième long métrage de Nadir Moknèche, tourné à Alger durant l'été 2006, Délice Paloma met à nouveau en scène Biyouna dans le rôle d'une chef de bande qui n'a pas froid aux yeux. Le film devrait sortir en salles, en mai. Madame Aldjéria, avec son équipe, arrange les problèmes des autres contre de l'argent. Elle n'hésite pas à se salir les mains pour survivre dans un pays où tous les coups sont permis. Paloma, la nouvelle recrue, fait de l'effet sur tout le monde, à commencer par Riyad, le fils d'Aldjéria. Il semblerait que Nadir Mokhnèche n'a pas seulement misé comme dans ces précédentes œuvres, La Harem de Madame Hosman et Viva l'Algirie sur le coté bas-fonds et sulfureux de l'Algérie. Dans Délice Paloma, le cinéaste aurait mis beaucoup d'humour, du suspense et bien entendu du subversif comme à son habitude. Il faut ainsi s'attendre à voir beaucoup de rouge comme chez Almodovar, beaucoup de lumière, de musique de cabaret, le tout avec cette tête connue et reconnue de tous, la Biyouna nationale. L'actrice algérienne dont la carrière a pris un sérieux coup d'accélérateur un jour de l'année 1999, quand Nadir Mokhnèche est rentré de Montreal où il a étudié le cinéma, et de Paris où il vivait pour lui proposer son premier rôle de composition dans Le harem de Madale Hosman. Cette rencontre changera, de fond en comble, la vie et la carrière de Biyouna, qui n'était alors qu'une comédienne animatrice de shows risibles, et de films humoristique. De cette rencontre naîtra une Biyouna neuve, puisqu'elle sera à la fois chanteuse, interprète, comédienne reconnue non seulement ici mais là-bas. sur le plan financier , Biyouna ne peut plus racler les fonds des scènes algériennes, puisqu'elle demande, dorénavant, avec son nouveau CV, des cachets à la hauteur de son image…