En marge du Colloque international organisé, hier, par l'Université d'Alger 3 sur le développement humain en Afrique, la création d'un centre de recherche sur le capital humain africain a été soulevée et plaidée par Abdelouahab Rezig, recteur de l'Université d'Alger3. M. Rezig a expliqué que ce colloque constitue un point de départ, puisqu'il permettra aux enseignants-chercheurs de travailler ensemble afin d'examiner l'état et les politiques du développement humain en Afrique. Il a indiqué que la prochaine étape aura pour objet l'organisation d'une rencontre sur le capital humain, suivie d'une autre étape finale où il sera mis en application les éléments nécessaires pour la concrétisation de la proposition. Pour le recteur, la crise mondiale actuelle est venue remettre sérieusement en cause les quelques résultats obtenus par l'Afrique en matière de ressources humaines. "La crise affecte en effet grandement les économies africaines : la croissance du PIB chutera de moitié en passant ainsi d'un taux prévu de 5,7% à 2,8% freinant ainsi l'élan de la majorité des économies africaines", a-t-il estimé. M. Rezig s'est interrogé sur l'absence de l'Afrique dans les institutions mondiales, et la prise de décision dans diverses questions, telles que la mondialisation, la régulation de l'économie mondiale, la réforme des institutions internationales. Ainsi, il a jugé que l'Union africaine reste le cadre institutionnel pour traiter, avec son instrument qu'est le Nepad, non seulement les problèmes internes à l'Afrique mais aussi les grands défis du 21e siècle. Le Nepad, dont l'Algérie est partie prenante ambitionne de refonder la relation de l'Afrique sur des engagements mutuels et des responsabilités partagées. S'agissant des moyens de résoudre les problèmes du continent africain, le recteur estime que l'approche régionale est nécessaire, tout en offrant davantage les opportunités à l'investissement direct étranger et de valoriser le secteur privé pour atteindre la croissance en Afrique.