Les contrats à terme sur le pétrole bru ont pris plus de 1 dollar hier et celui sur le brut léger du Nymex évolue au-dessus du seuil de 85 dollars le baril, sous l'effet de la progression de l'euro face au billet vert. L'euro a atteint un point haut en séance à 1,3117 dollar après l'adjudication réussie de 500 millions d'euros d'emprunts d'Etat à court terme par le Portugal, qui apaise les craintes à l'égard des problèmes de dette souveraine dans la zone euro. Vers 14H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en janvier s'échangeait à 85,83 dollars, en hausse de 1,72 dollar par rapport à la veille. Il avait perdu 1,62 dollar mardi. L'indice officiel PMI de l'activité manufacturière en Chine a progressé en novembre, comme celui mesuré par la banque HSBC, reflétant une accélération de la croissance de l'activité. Ces indicateurs "suggèrent que la demande de pétrole dans le deuxième pays consommateur de pétrole reste robuste, et qu'il n'y a pas de crainte de voir la demande s'affaiblir dans un avenir immédiat", ont estimé les analystes de la Commerzbank. "La Chine compte pour environ un tiers de la hausse attendue de la demande de pétrole dans le monde cette année". Pour les analystes de Barclays Capital cependant, ces chiffres pourraient "être interprétés différemment par le marché", inquiet que les autorités chinoises ne soient tentées de rendre leur politique monétaire moins accommodante pour éviter une flambée de l'inflation. "Cela étant dit, il n'y a eu que peu de signes de ralentissement de la croissance de la demande en Chine, et les inquiétudes selon lesquelles un resserrement monétaire menacerait la demande semblent prématurées", ont-ils tempéré. Aux Etats-Unis, le cabinet ADP a estimé que le secteur privé avait enregistré 93'000 postes en novembre, soit l'amélioration de l'emploi la plus forte en trois ans. Les intervenants attendent pour 15H30 GMT les statistiques hebdomadaires du département américain de l'Energie sur l'évolution des réserves pétrolières américaines. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendent à une baisse de 1,1 million de barils des stocks de brut et à une stagnation des réserves d'essence. Les stocks de produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage) auraient également reculé de 1,1 million de barils. R.E.