L'histoire ne retient aucun antécédent de nature à peser sur les relations politiques germano-algériennes. Les deux pays entretiennent depuis toujours des relations empreintes d'amitié. Même dans les années 90, " l'Allemagne avait maintenu ses contacts diplomatiques ", indique-t-on du côté allemand. " L'Algérie a su, depuis lors, sortir de son isolement politique international et reprendre sa place comme acteur dynamique sur la scène politique. Le pays consolide continuellement sa position de puissance régionale aussi bien en Afrique que dans l'espace arabe et aussi comme interlocuteur avec l'Occident ". L'Allemagne et l'Algérie s'efforcent d'élargir leurs relations bilatérales. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika est le premier chef d'Etat algérien à avoir effectué une visite officielle en Allemagne au début du mois d'avril 2001. En 2007, c'est le président fédéral Köhler qui est venu en Algérie, ensuite la Chancelière, Mme Merkel, en juillet 2008. En 2009 et 2010, d'autres visites de ministres et représentants du gouvernement allemand et des Länder se sont également succédé. En effet, depuis l'indépendance de l'Algérie, "les relations économiques algéro-allemandes ont connu un développement positif. La production industrielle allemande correspond de manière idéale à l'important besoin de modernisation du pays dans les domaines des installations industrielles et les infrastructures. Les produits allemands jouissent depuis toujours d'une excellente réputation en Algérie". D'après un diplomate allemand, les visites successives effectuées ont fait preuve de la volonté des deux côtés d'élargir davantage leur coopération sur tous les plans. Pour ne citer qu'un exemple, il rappelle qu'une convention relative à la non double taxation en matière d'impôts a été signée lors de la visite du Président fédéral en Algérie en novembre 2007. "Même en dehors du cadre des visites officielles, les exemples d'une coopération réussie sont nombreux. Tout comme l'ambassade, AHK est également et fortement engagée dans le renforcement des échanges commerciaux entre nos pays : à titre d'exemple, prenons uniquement les multiples entreprises algériennes et allemandes qui se sont organisées au sein de la dite chambre". Dans cet esprit, la coopération algéro-allemande est appelée à connaître un grand "essor" dans le sens notamment du "développement de nouvelles relations de partenariat et d'augmentation du volume des échanges commerciaux". Ainsi, à la fin de l'année 2009, une augmentation de 20 % du volume de la coopération a été enregistrée. Et ce, en dépit de la crise internationale. Il est reconnu que la balance commerciale a augmenté de 20 % en 2009. Mais, les exportations algériennes vers l'Allemagne sont essentiellement des produits liés aux hydrocarbures. L'Allemagne importe 80 % de son pétrole de l'Algérie. L'augmentation constante des échanges commerciaux pendant les précédentes années représente " un développement très positif ". Le fait que les exportations de l'Algérie vers l'Allemagne dépassent celles de l'Allemagne vers l'Algérie démontre sans aucun doute qu'il s'agit d'un partenariat gagnant-gagnant. La partie allemande estime que les relations entre les deux pays vont s'approfondir davantage en terme de partenariat et des échanges commerciaux. "Nous avons constaté un certain nombre de besoins algériens afin de diversifier son industrie hors hydrocarbures". A travers le programme quinquennal 2010/14, l'économie algérienne offre aux entreprises allemandes un grand éventail de possibilités intéressantes en matière d'investissements. Ce qui fait dire aux mêmes source que "le nombre des délégations économiques, souvent accompagnées de représentants officiels, prouvent l'intérêt des sociétés allemandes qui se rendent en Algérie pour étudier de près les conditions du marché ainsi que le climat d'investissement". La stratégie en question consiste à mettre en place un partenariat à long terme. Une volonté affichée par les deux parties, notamment dans les domaines de l'énergie renouvelable, la chimie, la mécanique et le transport. "Il y a des constats étroits dans ces domaines et des relations de confiance qui sont tissées entre les partenaires. Ce qui est nécessaire pour approfondir ces relations de partenariats", indique-t-on.