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Face aux enjeux de la mondialisation, le Maghreb, une région à fortes potentialités économiques
Publié dans Le Maghreb le 08 - 12 - 2010

Docteur Abderrahmane MEBTOUL Expert international Professeur d ' Université en management stratégique , membre du Club Europe/Maghreb (Algérie)
III
Des échanges intra maghrébins insignifiants
Le volume global des échanges entre les Etats membres du Maghreb est très faible, ne dépassant pas 3 pour cent moyenne 2008/2009, celui entre les pays arabes 6% et le commerce intra africain ne dépassant pas 10% dont pour l'Algérie 1% de ses échanges. Aussi, entre les discours et la réalité existe un large fossé. Pour 2008, l'Algérie a exporté pour 78,23 milliards de dollars dont 98% d'hydrocarbures et les importations de 39,16 milliards de dollars avec le montant presque équivalent pour 2009 ((baisse de 0,95% par rapport à 2008), le Maroc, les exportations ont atteint 20,60 milliards de dollars et 23,23 pour les importations et la Tunisie exportation de 19,22 milliards de dollars et importation de 23,23.
Quant à la destination, l'Algérie exporte sur le marché européen environ 62% et importe environ 60%, le Maroc, exporte également 60% de ses échanges avec l'Europe, tandis que la Tunisie le taux atteint 78% et le Maroc Tunisie importent plus de 72% à partir de ce même marché.
Cette relation commerciale de l'Europe avec le Maghreb, selon le réseau Anima, a été renforcée durant la crise d'octobre 2008 dans le retour des investisseurs européens dans la région.
Après avoir été supplanté en 2006 -2007 par les pays du Golfe qui investissaient surtout dans le tourisme, les banques et l'immobilier ( la crise de Dubai en est un exemple), ces derniers sont en retrait en raison de la crise de liquidité( on estime plusieurs centaines de milliards de dollars les pertes au niveau des places financières internationales) , l'Europe a récupéré, en 2009, sa position en devenant le premier investisseur au Maghreb, avec des engagements en croissance de 24 % en glissement annuel. Cependant, le Maghreb suscite de plus en plus l'intérêt des grands pôles économiques d'autres acteurs dont les Etats-Unis à travers l'initiative Eizenstat ainsi que des instances internationales telles l'ONU, la BAD ou encore la Banque islamique de développement, sans oublier la Chine.

IV
Le Maghreb et les investissements directs étrangers (IDE)
Le Maroc devient la première destination des investisseurs étrangers au Maghreb, avec des flux nets d'IDE de 3,3 milliards d'euros en 2009, contre 2 milliards en 2009 Quant à L'Algérie qui a adopté au cours des deux dernières années des mesures contraignantes pour les investisseurs étrangers, en optant notamment pour l'obligation de s'associer à un partenaire algérien à hauteur de 51 % du capital au moins, malgré ce durcissement des conditions d'accueil des IDE, les capitaux étrangers investis dans ce pays ont atteint 2,5 milliards d'euros l'an passé, contre 1,5 milliard en 2008 mais avec des projets surtout concentrés au niveau des hydrocarbures, les segments hors hydrocarbures ayant fortement chuté à plus de 70%. Pour la Libye , le volume total des investissements étrangers annoncé en 2009 au pays a chuté de 49 % sur un an, pour s'établir à 1,6 milliard d'euros.
Pour la Tunisie avec 1,3 milliard d'euros d'entrées de capitaux étrangers, la baisse a été de 34%.
Cependant le Maghreb relativement a mieux résisté aux effets de la crise d'octobre 2008. Le rapport intitulé Investissements directs étrangers et partenariat dans les pays méditerranéens en 2009, révèle que les quatre pays maghrébins étudiés (Algérie, Libye, Maroc, Tunisie) ont attiré 8,7 milliards d'euros d'investissements directs étrangers (IDE) en 2009 soit une progression de 5% par rapport à 2008.
En nombre de projets annoncés, la région repasse au-dessus de la barre des 200 projets (219), contre 198 seulement en 2008.
Selon les données de la conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), le Maghreb s'avère ainsi l'une des régions qui ont résisté le mieux à la crise économique, puisque les IDE ont chuté en moyenne de 17% dans le bassin méditerranéen et de 35% à l'échelle mondiale.
L'observatoire Anima note, toutefois, que la situation des pays du Maghreb n'est pas identique.
V
Les coûts de la non intégration du Maghreb
Une étude réalisée par le Secrétariat de l'Union du Maghreb Arabe ( UMA) courant 2009 a montré que l'intégration économique dans la région lui ferait gagner 5 milliards de $ en investissement dont 3 en IDE/an et un nombre important d'emplois dans une zone où il y a trois (3) millions de chômeurs qui constituent 12% des actifs, ce qui correspondrait en matière d'échanges aux transactions conclues entre 2000 à 3000 PME maghrébines par an. L'augmentation des exportations pour les produits agricoles pourrait atteindre les 45%, ce qui correspondrait à 170 millions de $, ce qui représente près de 1% du PIB net agricole du Maghreb arabe.
Quant au secteur électrique, il pourrait économiser près de 25% de sa production si les centrales électriques maghrébines sont intégrées.
Et à supposer que la capacité de production pour les 20 prochaines années doit passer à 26 gigawatts, l'intégration permettrait d'en économiser 6,6 gigawatts.
En réalité l'impact négatif de la non intégration est plus important si l'on tient compte des effets cumulatifs dus aux économies d'échelle et surtout le peu d'attrait des investisseurs potentiels intéressés par de grands marchés. Aussi, la dynamisation des relations entre les pays du Maghreb ne sera possible que si les dirigeants ont une vision commune du devenir commun de leur population , la région pouvant devenir une région économique pivot, intégrant l'émigration, ciment de l'interculturalité et des échanges , pouvant être un sous-segment de la dynamisation du continent Afrique enjeu du XXIème siècle qui abritera horizon 2025 plus de 1,5 milliard d'âmes dont son intégration selon une vision pragmatique et progressive, est un défi majeur qui permettrait d'éviter ces images désolantes de jeunes fuyant tant le Maghreb que le continent Afrique à partir d'embarcations de fortune.
Ce sera une condition sine qua non, afin de peser dans les grandes décisions internationales, les micros Etats en ce XXIème siècle n'ayant que peu d'impact. Pour éviter sa marginalisation , le Maghreb doit tripler son produit intérieur brut entre 2015/2020 pour un PIB global d'au moins 1.000 milliards de dollars à prix constants 2010.
Cela est possible pour peu que la volonté politique existe d'aller vers un Etat de droit , une gouvernance rénovée, la revalorisation du savoir loin des rentes , le mal étant avant tout en nous, et les solutions existantes à notre portée.
Cela passe également par des réformes institutionnelles et micro-économiques, la stabilisation macro-économique étant éphémère sans réformes de structures.
Ces actions collectives peuvent favoriser un partenariat gagnant/gagnant, loin de toute tutelle bureaucratique qui annihile la créativité, les Etats régulateurs devant favoriser la libre entreprise tant entre les maghrébins, qu'avec les américains, les européens et les entreprises des pays émergents

Les IDE dans la région MED
a.-Les IDE dans la région MED (2003-2009) (en millions d'euros)
Pays Valeur
Turquie 70.478
Egypte 58.777
Maroc 20.197
Algérie 18.789
Libye 10.796
Tunisie 10.394
Rapportée à la population de chaque pays et donc à la taille du pays, l'enquête donne les résultats suivants.
b.-IDE par pays et par tête d'habitant (en euro)
Libye 531
Tunisie 194
Turquie 181
Egypte 140
Maroc 77
Algérie 74
Enfin rapportés au PIB de chaque pays, les IDE sont répartis comme suit
c.-IDE par unité de PIB (nombre de dollars pour 10 000 dollars PIB)
Egypte 6 %
Tunisie 5 %
Libye 3 %
Maroc 3 %
Turquie 2 %
Algérie 1 %
d.-L'évaluation des flux d'IDE en 2009
Algérie + 70 %
Maroc + 65 %
Egypte + 50 %
Tunisie - 34 %
Libye - 49 %

Source ANIMA-MIPO

Note -Cette augmentation des IDE en Algérie en 2009 est due, principalement au secteur des hydrocarbures, le secteur de l'énergie représentant environ 90% des projets industriels et également par l'augmentation du capital des banques étrangères qui fait suite à la nouvelle réglementation promulguée en 2008 qui exige que le capital minimum des banques et des succursales de banques soit quadruplé pour passer de 2,5 milliards de dinars à 10 milliards de dinars. Toujours selon ce rapport, le nombre d'annonces de projets d'Investissement Direct Etranger (IDE) hors hydrocarbures, la chute est de 70% des annonces d'investissement en Algérie par rapport à la même période avant que le gouvernement ne restreigne l'investissement étranger.


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