Le gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie, Galsi, dont l'entrée en service est prévue en 2014 ne figure pas sur la liste des priorités du Parlement Européen qui vient de voter, le 25 novembre, un plan concernant les infrastructures énergétiques pour les 20 prochaines années. Le consortium Galsi est composé de Sonatrach et des groupes italiens Edison et Enel. L'investissement prévu pour ce projet est de 3 milliards d'euros. Il permettra à notre pays d'exporter 8 milliards de m3 de gaz par an vers l'Italie. Le gazoduc Galsi qui accuse déjà un retard de deux ans risque d'être relégué aux calendes grecques. Parmi les grands projets prioritaires retenus par l'UE, seuls la construction du gazoduc Nabucco qui transportera le gaz naturel de la mer Caspienne vers l'UE qui a bénéficie d'une enveloppe de 200 millions d'euros tout comme le renforcement du réseau gazier français sur l'axe France-Espagne-Afrique, les travaux sur le gazoduc Allemagne-Belgique-Royaume-Uni et la connexion gazière entre la France et la Belgique. Le renforcement de l'interconnexion électrique France-Espagne entre Baixas et Santa Llogaia, l'intégration du réseau de parcs d'éoliennes offshore en mer du Nord, le développement et la réalisation, dans la mer du Nord, d'un parc d'éoliennes far-shore sur le Thorntonbank, à 30 kms de la côte belge ainsi qu'un projet industriel de captage de carbone à Florange en France. Point de Galsi auquel la Corse veut se raccrocher. Cette omission n'a pas laissé indifférents la classe politique italienne dont plusieurs députés représentant la Sardaigne ont, d'ailleurs, saisi le ministre italien du Développement économique pour lui traduire leurs inquiétudes à propos de l'absence du Galsi dans le plan de la commission UE Energia 2020. Les travaux de réalisation du gazoduc Galsi d'une capacité de 8 milliards de mètres cubes reliant l'Algérie à la Sardaigne et susceptible d'être étendu à la Corse, devaient débuter cette année. D'ailleurs, toutes les études concernant le projet Galsi ont été finalisées et la décision d'investissement est attendue. Ce raccordement permettra à la Corse la reconstruction des deux centrales thermiques, l'une à Lucciana, au sud de Bastia, et au Vazzio, à la sortie d'Ajaccio et évitera un nouveau black-out comme celui de l'hiver 2005 qui a paralysé l'ile.