Le gouvernement mise sur les compétences et les entreprises nationales pour réaliser le programme quinquennal 2010-2014. Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, a insisté, hier sur la ressource humaine nationale "bien formée", pour la réalisation des grands projets d'infrastructures inscrits au titre du quinquennat actuel. "Nous avons démarré le projet de l'autoroute Est-Ouest avec 30 ingénieurs algériens, nous en avons aujourd'hui 5000. Nous avions en 2005 quelque 100 bureaux d'études locaux, et nous sommes arrivés à 600, nous avions 1000 entreprises algériennes (de réalisation) et nous en possédons aujourd'hui 7000", a-t-il souligné dans une déclaration à la presse, en marge de la présentation du Premier ministre Ahmed Ouyahia de la déclaration de politique générale aux membres du Conseil de la Nation. Pour le ministre ''le recours aux étrangers sera l'exception des exceptions". Ainsi, les projets de réalisation de l'autoroute des Hauts- Plateaux et de la rocade Nord-Sud, seront réalisés par les compétences algériennes. Le recours aux étrangers ne se fera, selon le ministre des Travaux publics, que lorsque "nous faisons face, par exemple, à un ouvrage d'art très complexe ou à un risque majeur qui nécessite une prise en charge technique poussée", a-t-il souligné. et de préciser que cela se fera dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant . Par ailleurs, le ministre s'est vanté que les choix économiques du gouvernement ont eu raison des spéculations sur le "retour aux politiques protectionnistes" de l'Algérie. Ghoul a rappelé dans ce sens que même les pays les plus libéraux, comme les Etats-unis, étaient, sous les effets de la crise économique mondiale, en train "d'engager des mesures conservatrices pour préserver leurs économies". Il faut rappeler que les aménagements apportés au code des marchés publics, entré en vigueur, prévoit une série de mesures encourageant à recourir aux prestations des entreprises nationales, notamment dans la réalisation du programme quinquennal 2010-2014, aux entreprises nationales dans la réalisation du programme d'investissement public. Ainsi, en vertu du nouveau code des marchés publics, une marge de préférence de 25% est désormais accordée, lors des soumissions aux appels d'offres, aux entreprises algériennes. Depuis l'année dernière, les investisseurs étrangers sont tenus de conclure un accord avec un partenaire algérien selon le principe du 51/49% dans le capital de l'entreprise ainsi créée.