Le président américain Barack Obama a discuté mardi, lors d'une conversation téléphonique, avec le roi Abdullah d'Arabie saoudite des questions concernant le Liban, a annoncé la Maison Blanche dans un communiqué. "Le président Obama a indiqué au roi Abdullah qu'à la lumière de leur engagement partagé pour le bien-être du Liban et le soutien au Premier ministre libanais Saad Hariri, il aimerai continuer à travailler avec l'Arabie saoudite et d'autres partenaires pour soutenir la souveraineté, l'indépendance et la stabilité du Liban", lit-on dans le communiqué. M. Obama doit rencontrer mercredi M. Hariri, en visite à Washington, avait déclaré plus tôt la Maison Blanche. Plusieurs ministres du Hezbollah et de ses alliés politiques ont prévu de démissionner mercredi pour provoquer la chute du gouvernement libanais dirigé par le Premier ministre Saad Hariri. "Le communiqué de démission est rédigé et sera prononcé à 16h30 (14h30 GMT)", a annoncé une source politique de haut rang s'exprimant sous le sceau de l'anonymat. Onze ministres se préparent à quitter leur poste, ce qui entraînera automatiquement la chute du gouvernement d'unité nationale dirigé par Hariri, a-t-on ajouté. Le Hezbollah, qui possède des alliés chiites et chrétiens, entend exprimer son mécontentement face à l'enquête judiciaire menée pour déterminer l'identité des responsables de l'attentat à la bombe qui coûta la vie au Premier ministre Rafic Hariri et à 22 autres personnes en 2005. Face à cette situation, l'Arabie saoudite et la Syrie, qui soutiennent des camps rivaux, ont tenté en vain de trouver un compromis pour apaiser les tension politiques. Gabran Bassil, ministre chrétien allié du Hezbollah, a précisé que Saad Hariri avait rejeté les demandes en faveur d'une réunion d'urgence du gouvernement pour examiner la requête du mouvement chiite de cesser toute coopération avec le tribunal spécial. De son côté, Mohammad Fneish, ministre du Hezbollah, a accusé les Etats-Unis d'entraver les efforts saoudiens et syriens visant à dégager une solution. "Des efforts arabes nous offraient la chance de travailler d'une manière positive. Ces efforts n'ont pas abouti en raison de l'intervention américaine", a-t-il dit. Selon Hilal Khashan, professeur de sciences politiques à l'université de Beyrouth, Washington a opposé son véto à l'initiative de Ryad et de Damas. Il y a peu de chances de voir un nouveau gouvernement constitué dans un avenir proche, ajoute-t-il.