Pendant que nos responsables de la culture guettent impatiemment le verdict qui sera rendu le 27 février prochain par l'Académie américaine des arts et sciences du cinéma, qui a retenu "Hors la loi" dans la liste des 05 films suxeptibles de rafler l'Oscar 2011 du meilleur film en langue étrangère, Rachid Bouchareb met à contribution cet intermède pour d'autre projets. Lui qui a la cote avec les américains et sans doute grâce à l'aide du gouvernement qui a approuvé sa campagne pour l'oscar 2011 , (une campagne financée entre autres par le mastodonte énergétique, Sonatrach-) pense déjà à distribuer dans son prochain projet de film, la très glamour Sienna Miller. L'actrice américaine campera le premier rôle de Just like a woman, un road movie réalisé entre le Kansas et le Nouveau Mexique aux Etats-Unis. Le film se tournera en anglais. Les premières prises de vue débuteront en avril 2011 entre Deaborne Michigan et le Nevada. Le film sera produit par Taghit llc (Usa) en coproduction avec Arte France. Sienna Rose Miller est une actrice, styliste et mannequin américaine née le 28 décembre 1981 à New York. En février 2009, les parfums Hugo Boss ont annoncé que Sienna Miller représenterait le parfum pour femmes BOSS Orange, et à partir de 2010, elle est également l'égérie du parfum BOSS Orange Sunset. À l'été 2005, elle fait ses débuts dans le West End dans la pièce de théâtre “Comme il vous plaira” de William Shakespeare, sous la direction de David Lan, au théâtre Wyndham ; elle y tenait le rôle de Celia. En 2009, elle a joué à Broadway le rôle titre (celui de Miss Julie) dans After Miss Julie. "Hors la loi" la vie d'après La réputation de notre cinéaste Rachid Bouchareb est partie bien loin grâce à son film polémique "Hors la loi " mais grâce aussi et sans doute à " Indigène " son film engagé où il a distribué pratiquement les mêmes comédiens que dans son dernier " Hors la loi ". Ce même film qui défendra chez l'oncle Sam les couleurs algériennes et qui vient d'ajouter depuis le 28 janvier, jour de sa nomination aux oscars du meilleur film en langue étrangère parmi les 05 retenus quatre perles à son escabeau de triomphe. De 09 films, la liste des nominés aux oscars a été réduite à cinq depuis le 28 et " Hors la loi " maintient toujours toutes ses chances de rafler la statuette tant convoitée. "Hors la loi" compte donc parmi les cinq finalistes à l'Oscar 2011 du meilleur film en langue étrangère, selon l'Académie américaine des arts et sciences du cinéma. Ce film qui a été financé avec l'argent algérien à hauteur de 24% rivalisera avec "Canine" de Yorgos Lantimos (Grèce), "Biutiful" d'Alejandro González Iñárritu (Mexique), "Incendies" de Denis Villeneuve (Canada) et "Revenge" de Susanne Bier (Danemark). Certains de ces films comme "Biutiful" ont été distingués à Cannes 2010, mais ça peut ne pas du tout peser sur le verdict final du 27 février prochain au Kodak Theatre de Los Angeles; " Hors la loi " étant selon certaines sources vivement soutenu par la communauté afro-américaine et que Rachid Bouchareb a la cote auprès de Hollywood qui le voit comme cinéaste combatif dont le style est très proche du leur. Historique donc cette nomination à la 83ème cérémonie des Academy Awards, l'un des plus prestigieux rendez-vous cinématographiques de la planète qui donnera des couleurs chaudes à la figure malmenée de l'Algérie, et bien sûr son cinéma qui a pratiquement disparu des concerts de ce genre. Littéralement soutenue par le mastodonte national Sonatrach et bien entendu le ministère de la Culture, la campagne de ce film a débuté en décembre dernier par le déplacement à Los Angeles de Zahia Yahi, chef de cabinet du ministère, Ahmed Béjaoui, conseiller de Khalida Toumi, l'ambassadeur algérien aux USA et Rachid Bouchareb. Car il faut savoir que le règlement des Oscars stipule qu'un film peut être proposé au vote des membres de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences (AMPAS), s'il est sorti en salle dans le comté de Los Angeles durant l'année précédant la cérémonie.
Une statuette pour une réputation dorée Les membres de l'Académie se divisent en 14 branches représentant différentes professions cinématographiques (comédiens, directeurs artistiques et décorateurs, directeurs de la photographie, réalisateurs, producteurs, monteurs, maquilleurs, compositeurs de musique de film, scénaristes...). Le trophée est constitué de britannium plaqué d'or et a été dessiné par Cedric Gibbons, cofondateur de l'AMPAS et responsable artistique de la Metro Goldwyn Mayer (MGM) entre 1924 et 1956. D'une hauteur de 34 centimètres pour un poids de 3 kg, il a été sculpté par George Stanley et réalisé par la société R. S. Owens & Company à Chicago.Désigné officiellement sous le terme d'Academy Award, il est surnommé "Oscar" depuis 1934. Une anecdote rapporte qu'un membre de l'Académie, Margaret Herrick, trouva qu'il ressemblait à son oncle ayant pour prénom Oscar. Une autre version attribue la paternité de ce surnom à l'actrice Bette Davis dont le mari, Harmon Oscar Nelson, ressemblait à la statuette. Le surnom ne fut officiellement adopté par l'Académie qu'en 1939. Récit d'une polémique Avant même sa projection à Cannes en mai 2010, " Hors la loi " avait été vilipendé de façon abstraite par la droite française qui a vu sans rien voir dans ce film " une falsification de l'histoire." la sortie de cette superproduction qui a coûté la bagatelle de 19,5 millions d'euros et qui est revenue de Cannes sans aucun trophée a eu lieu le 22 septembre dernier. Co-production franco-algéro-belgo-tunisienne, à hauteur respectivement de 59, 24, 10 et 10%, " Hors la loi " de Rachid Bouchareb avait provoqué une levée de boucliers quand avant même sa projection, le député français Lionnel Luca (UMP, Alpes-Maritimes) a mené une charge contre le film qu'il juge "négatif et négationniste" dénonçant une "falsification" de l'histoire dans son évocation du massacre du 8 mai 45 à Sétif. Le député se fondait sur un rapport du chef du Service historique de la Défense, qui a passé au crible le scénario. Dans un rapport rendu en septembre dernier, celui-ci relevait nombre d'"erreurs et anachronismes" avant de noter, à propos des événements de Sétif, que "le réalisateur veut faire croire au spectateur que le 8 mai 1945 à Sétif des musulmans ont été massacrés aveuglément par des Européens, or, ce jour-là, c'est le contraire qui s'est produit (...) cette version des faits est admise par tous les historiens (...) c'est en réaction au massacre d'européens du 8, que les Européens ont agi contre des Musulmans".