Promesses tenues ! Huit mois après le lancement de l'opération de solidarité pour Ramadhan 2006, Orascom Télécom Algérie a réceptionné 10 cliniques mobiles qu'il a offertes au ministère de la Santé. En effet, et au cours d'une conférence de presse animée, hier, à l'hôtel Mercure d'Alger, le directeur général d'OTA, M. Hassan Kabbani, a expliqué en présence des deux représentants du ministère de la Santé, le docteur Bouakaz, directeur général des services de santé et Mme Hadj Messaoud, directrice des structures extra-hospitalières, qu'au-delà de son leadership sur le marché de la téléphonie mobile, Djezzy a voulu, une fois de plus, démontrer son engagement citoyen, appelant par la même occasion le reste des opérateurs économiques de faire de même. En effet, et comme il est de tradition pour Djezzy, celui-ci a tenu à faire participer tous ses abonnés à une grande chaîne de solidarité. C'est ainsi que tout le long du mois sacré de Ramadhan, sur chaque transaction, à l'image de l'activation de ligne ou recharge, le paiement de la facture effectué par un abonné Djezzy, Allo OTA ou Otaxiphone ou bien l'achat d'un produit ou service OTA, l'opérateur a décidé de déduire de ses bénéfices 10 DA au profit de cette opération. Cette dernière a, d'ailleurs, été un grand succès, les abonnés ayant participé avec ferveur et enthousiasme à cette chaîne de solidarité. M. Kabbani a également indiqué que cette année OTA "a voulu contribuer de façon significative à un domaine capital comme la santé et dont les besoins sont sans cesse grandissants afin de rendre ce service plus accessible à ceux qui ne peuvent pas se déplacer". C'est ainsi que l'opérateur a décidé d'offrir 10 cliniques mobiles qui font office de véritables salles de consultation ambulante équipées de tout le matériel médical nécessaire en plus d'un groupe électrogène intégré. M. Kabbani s'est dit, d'ailleurs, persuadé que "ces cliniques apporteront le soulagement et les soins à tous ceux qui en ont besoin". D'ailleurs, ces cliniques mobiles bénéficieront selon le ministère de la Santé à 10 wilayas, à savoir Batna, Djelfa, Sidi Bel-Abbès, Tizi Ouzou, Chlef, Bejaïa, Khenchela, Tissemsilt, Jijel et Oran. Le DG d'OTA précisera que pour acquérir ces véhicules, l'opérateur a lancé un appel d'offres sur la base de critères bien précis, avant de sélectionner la meilleure offre. Il indiquera également que les cliniques ont été mises à la disposition du ministère de la Santé qui aura à établir un calendrier pour leurs déplacements. La 3G : il faut plus de visibilité de la part de l'ARPT Interrogé sur les différents projets que compte entreprendre OTA, M. Kabbani a affirmé que l'opérateur a toujours "priorisé sa démarche, en ayant toujours comme objectif principal de répondre aux besoins et à la forte demande en matière de téléphonie. C'est pour cela que Djezzy s'est d'abord soucié de déployer un réseau avec des capacités suffisantes". Il ajoutera qu'aujourd'hui après avoir investi plus de 2,6 milliards de dollars pour atteindre un taux de couverture réseau de 91% de la population, Djezzy commence à évoluer vers d'autres services. Il ne s'agit pas de faire du multimédia pour le multimédia mais surtout de répondre aux besoins réels des abonnés. Il évoquera dans ce contexte, l'exemple du BlackBerry qui est un service exclusif pour Djezzy sur le marché algérien et qui permet aujourd'hui d'accéder à l'Internet mobile. Dans ce contexte, le DG d'OTA affirmera que l'opérateur veut contribuer à la démocratisation d'Internet et de son accès, tout comme il l'a fait pour le téléphone mobile. M. Kabbani indiquera également, pour ce qui est de la téléphonie 3 G, qu'OTA a effectué des tests sur son réseau, il suffit maintenant qu'il y ait une décision de l'ARPT à ce sujet. "Nous ne pouvons pas investir dans ce domaine tant que nous n'avons pas de visibilité de la part de l'ARPT", dire-t-il. L'Autorité doit établir des règles fixes Sur un autre registre, M. Kabbani a évoqué le problème des lignes commercialisées dans le circuit informel. Il dira, dans ce contexte, que Djezzy a toujours consenti des efforts considérables pour combattre ce fléau, car il est de l'intérêt de tout opérateur de détenir des informations sur ses abonnés. Il dira néanmoins que tous les opérateurs, que ce soit en Algérie ou dans d'autres pays, font face à ce genre de problème. M. Kabbani indiquera qu'OTA a proposé au ministère du Commerce de coopérer afin de mettre en place des inspecteurs spécialisés dans le domaine. Sur un autre volet, et concernant les derniers chiffres communiqués par le ministère du Commerce à propos du nombre de puces actives et qui est en inadéquation avec celui communiqué par l'ARPT, le DG d'OTA a estimé qu'il faut que l'Autorité mette en place des règles fixes pour comptabiliser le nombre d'abonnés comme cela se fait partout dans le monde. Il dira également qu'il a interpellé à plusieurs reprises l'Autorité sur cette question sans que rien ne soit fait. Résultat, les chiffres communiqués par les différents organismes manquent de cohérence. Il y a de la place pour un deuxième opérateur de téléphonie fixe en Algérie Interrogé sur la déconvenue sur le marché algérien du deuxième opérateur de téléphonie fixe Lacom (né d'une joint-venture entre Orascom Telecom Holding et Egypt Telecom) lequel a décidé de réduire ses investissements de 20 millions de dollars, M. Kabbani a estimé, en tant qu'observateur, qu'"il y a beaucoup de choses qui peuvent être faites pour rééquilibrer la situation et développer le marché du fixe grâce à deux opérateurs". Il indiquera que même si l'investissement en termes d'infrastructures dans un réseau fixe est plus lourd que dans la téléphonie mobile, il y a de la place pour deux opérateurs de téléphonie fixe en Algérie, car il existe encore des régions qui n'ont pas ce réseau, "ce n'est pas normal qu'il y ait encore des gens qui n'ont pas accès au fixe". Pour M. Kabbani, la solution passe d'abord par le dégroupage car " cela ne sert à rien de multiplier les investissements et les infrastructures pour le même réseau".