Nout Wellink, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a déclaré, mardi, qu'il réfléchirait à la succession de Jean-Claude Trichet si on le lui proposait. Le mandat de huit ans du président de la banque centrale européenne (BCE) arrive à expiration fin octobre et les conjectures vont déjà bon train sur son remplacement. "J'y réfléchirais sérieusement", a dit le président de la banque centrale néerlandaise à ce sujet, durant une discussion avec des étudiants. Le ministre des Finances néerlandais Jan Kees de Jager avait déclaré à la radio locale BNR voici deux semaines qu'il était peu probable que Nout Wellink postule car le tout premier président de la BCE, Wim Duisenberg, était néerlandais. Le mandat de Nout Wellink à la tête de la banque centrale néerlandaise arrive à terme le 1er juillet. Il a été critiqué dans son pays parce que deux banques ont fait faillite et qu'il a fallu nationaliser ABN Amro. Lui-même a dit que la succession de Trichet était délicate et dépendait d'autres éléments. Il a ajouté que la nationalité du successeur était également un paramètre important. "Je regarde la suite des événements avec grand intérêt, disons-le ainsi", déclare Wellink, tout en assurant ne pas "être en campagne"."Je suis le président de la banque centrale néerlandaise depuis 14 ans. Je suis le président du conseil d'administration de la banque des règlements internationaux et du Comité de Bâle (ndlr, chargé de la définition des normes bancaires)", fait-il valoir. "J'ai pas mal d'expérience", résume-t-il, en soulignant qu'il est dans "le métier depuis 28 ans". Le nom de Nout Wellink n'a pas été avancé jusqu'ici pour la succession du Français Jean-Claude Trichet, dont le mandat à la tête de la BCE arrive à échéance en octobre. Sa candidature éventuelle pourrait être contrariée par son âge (67 ans) et sa nationalité, la première présidence de la BCE ayant été assurée de 1998 à 2003 par Wim Duisenberg, un autre Néerlandais. Pour autant, M. Wellink assure dans son interview qu'il se sent "suffisamment jeune" et rappelle que Duisenberg n'avait pas terminé son mandat. Il serait également "prêt à relever les taux d'intérêt pour préserver les économies européennes les plus fortes de l'inflation", souligne le WSJ. Wellink est par ailleurs opposé aux obligations européennes et à la mise en place d'un système de transfert fiscal des pays les plus solides vers les plus fragiles, des positions partagées par beaucoup en Allemagne, ajoute le quotidien. La course à la présidence de la BCE a été relancée ces dernières semaines par la défection du patron de la Bundesbank, Axel Weber, longtemps considéré comme le favori. Le retrait de Weber a relancé les chances de Mario Draghi, le gouverneur de la banque d'Italie n'est pas non plus officiellement candidat mais il bénéficie d'un fort soutien du gouvernement italien. Pour les Allemands, Draghi présente toutefois l'inconvénient d'être issu d'un pays endetté du sud de l'Europe