Le débat sur la formation du nouveau gouvernement, et sa composante, a fini par prendre le devant de la scène nationale au lendemain des élections législatives du 17 mai dernier. Le chef de l'actuel gouvernement devrait présenter sa démission, au plus tard demain, soit au lendemain de la proclamation officielle des résultats définitifs des législatives de jeudi dernier par le Conseil constitutionnel et qui interviendra aujourd'hui. Les lectures concernant l'architecture du nouvel Exécutif vont bon train et deux options, au minimum, sont en gestation actuellement au sein du sérail. Il y a, d'un côté, la thèse qui laisse croire que le président de la République serait favorable au maintient du gouvernement dans sa conception actuelle. Dans ce cas, la démission qu'aura à présenter M. Belkhadem au chef de l'Etat ne sera qu'une simple formalité, puisqu'il sera reconduit dans ses fonctions et son staff ne subira qu'un remaniement minime et insignifiant. A cet égard, on met en avant le choix du chef de l'Etat à maintenir l'exécutif dans son ossature actuelle admettant qu'il est le plus indiqué à poursuivre la mise en application du programme quinquennal constituant l'axe central des projections du président Bouteflika. D'un autre côté, en prenant en compte les nouveaux paramètres, d'aucuns laissent supposer que le président de la République optera pour une reconfiguration fondamentale de l'équipe gouvernementale. Dans cet ordre d'idées, des informations circulent d'ores et déjà dans les cercles du Palais du gouvernement et font état de l'intégration au sein du gouvernement de certaines formations politiques ayant arraché des sièges au niveau de la chambre basse du Parlement. C'est ainsi qu'il a été laissé entendre que des formations comme le PT de Louiza Hanoune, le RCD de Saïd Sadi et le FNA de Moussa Touati pourraient se voir attribuer des portefeuilles au sein du nouvel exécutif et ceci s'inscrit dans la démarche du chef de l'Etat tenant toujours à la volonté de mettre en place un gouvernement élargi à plusieurs courants politiques. Pour ce qui est du parti de Louiza Hanoune, les mêmes sources sont allées jusqu'à laisser entendre que ce parti se verrait proposer un portefeuille ou deux parmi les ministères en charge du monde de travail. Le parti de Saïd Sadi, quant lui, est donné pour bénéficiaire, potentiellement, des ministères de l'enseignement supérieur ou de la culture. Dans tous les cas de figure, le président Bouteflika aura également à prendre en considération les engagements d'une importance capitale, tant au niveau national que sur la scène internationale. C'est-à-dire, le choix d'une équipe en mesure de faire aboutir les grands chantiers lancés dans divers secteurs ainsi que l'achèvement des dossiers comme celui d'adhésion de l'Algérie à l'OMC.