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Pour une stratégie nationale qui réponde aux enjeux de la croissance économique M. Benbada, lors de l'ouverture, hier, des premières Assises nationales du commerce au Palais des nations
"Nous allons élaborer une stratégie nationale sur le commerce en Algérie en mesure de répondre aux enjeux de la croissance économique et des exportations hors hydrocarbures " a déclaré, hier, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, lors de l'inauguration des premières Assises nationales du commerce, organisées au Palais des nations sous le haut patronage du président de la République et en présence des membres du gouvernement, du Parlement, du patronat et des différentes organisations et associations de la société civile. Ainsi, le décor des Assises est planté par le ministre pour cerner toute la problématique dans le sens, notamment, de la régulation commerciale, du contrôle économique et de l'encadrement du commerce extérieur ainsi que des ressources humaines. Ainsi donc, l'activité commerciale sur les plans interne et externe est desormais perçue comme un levier économique qui doit promouvoir la production nationale et les exportations hors hydrocarbures. Le ministre a insisté aussi, dans son allocution, sur l'importance de l'ouverture de la concurrence apportée par les zones de libre-échange de l'Union européenne et du monde arabe. Une meilleure organisation des activités commerciales et des services est perçue par M. Benbaba comme un levier économique capable de promouvoir la croissance économique et la production nationale. L'intervention du ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, est orientée dans la même direction pour clarifier davantage les problèmes qui se posent au secteur et les voies et moyens permettant d'ouvrir de nouvelles perspectives économique et commerciale ; avec comme finalité la promotion de la production nationale et des exportations hors hydrocarbures. C'est ainsi qu'il a souligné la nécessité de relever le défi des exportations hors hydrocarbures, un volume seulement 2,86 % du volume global des exportations, enregistré durant l'année 2010. Il reste que les hydrocarbures représentent toujours et encore, dit-il, 77 % des recettes fiscales et 97 % des exportations. "On constate de surcroît qu'il y a de moins en moins d'entreprises qui s'intéressent aujourd'hui à l'exportation ; leur nombre a baissé, ainsi de 280 entreprises algériennes exportatrices dans les années 80 à 40 seulement en 2010 ", a-t-il indiqué, touchant du doigt les contraintes que rencontrent les exportateurs. Or, l'Algérie doit se préparer à l'après-pétrole et mettre en place une stratégie nationale en matière de promotion du développement économique qui vise, explique-t-il, la diversification de la production nationale, la valorisation des ressources naturelles du pays, la substitution à l'importation ainsi que la promotion des exportations horshydrocarbures. Il n'a pas manqué de souligner, en outre, que près de 200 entreprises publiques ont déjà bénéficié de la mise en route de leur processus de modernisation pour un total de 600 milliards de dinars, dont près de 500 milliards de dinars, de crédits bancaires à long terme. Le rôle de la métrologie est un facteur qui contribue, selon lui, à la bonne qualité des transactions commerciales. Il en est de même pour la procédure de certification qui joue un rôle important dans la promotion de la production nationale et des exportations hors hydrocarbures, avec une hausse de l'aide financière de l'Etat de 50 à 80 % de rémunération exigée par les organismes de certification. "Plus de 40 PME sur un total de 600 entreprises présélectionnées ont été sélectionnées pour bénéficier d'un accompagnement technique durant deux ans au titre du programme de renforcement des capacités exportatrices des PME algériennes", a-t-il annoncé. Il a indiqué, en outre, que les 10 ports commerciaux connaîtront cette année la réalisation de ports secs. Il faut savoir que les ports algériens sont le point de transit de 127 millions de tonnes de produits divers et accueillent 10.000 navires par an. D'où l'importance de ces importations. Il a fait savoir par ailleurs, que 5 consortiums à l'exportation seront mis en place entre 2011 et 2012 dans le cadre du programme de modernisation et de diversification du secteur agroalimentaire arrêté par le ministère de l'Industrie avec l'Onudi. Le but visé est de permettre aux entreprises exportatrices de la filière agroalimentaire d'accéder aux marchés extérieurs. Pour toutes ces raisons fondamentales, le ministre du Commerce a institué quatre ateliers portant sur les ressources humaines, l'encadrement du commerce extérieur, la régulation commerciale et le contrôle économique, dont les recommandations sont attendues pour aujourd'hui à la fin de la journée. Le commerce et l'économie sont désormais deux béquilles de la croissance.