L'Algérie, l'un des principaux fondateurs de cet instrument, plus connu sous le sigle l'AFRA (Accord intergouvernemental régional de coopération pour la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaire), est disposée "à réaliser les principaux objectifs de l'AIEA, qui consistent à accélérer et élargir l'utilisation de l'énergie nucléaire pour la paix, la santé et la prospérité à travers le monde", a déclaré M. Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, lors de la 22e réunion du groupe de travail AFRA qui se tient à Alger depuis le 26 juin dernier et s'étalera jusqu'au 30 du mois en cours. Cette réunion, à laquelle ont pris part les coordonnateurs nationaux de 38 Etats membres de cet instrument juridique régional et des représentants de l'AIEA, est organisée par le Commissariat à l'énergie atomique (Comena) en collaboration avec l'AIEA. Elle permettra de donner une nouvelle impulsion à la promotion des applications techniques et scientifiques de l'énergie nucléaire dans les domaines importants comme l'agriculture, les ressources en eaux, la santé et la préservation des ressources naturelles. Cette réunion a pour objectif de valoriser les grands efforts accomplis par l'Algérie à travers le Comena en matière de coopération pour la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaire. En parcourant le programme de cette réunion, on y trouve l'évaluation des activités des commissions de gestion de cet accord durant l'année 2010 et l'examen des projets de coopération régionale programmés dans diverses applications nucléaires. D'autre part, les participants vont également à discuter et approuver le nouveau programme bilatéral 2012-2013. M. Yousfi a déclaré, entre autres, en lançant un appel aux pays non membres à rejoindre l'AFRA pour renforcer la coopération régionale et "l'Algérie, qui a toujours démontré son engagement en faveur de l'amélioration de la coopération, est persuadée qu'elle va contribuer à relancer la coopération Sud-Sud". Pour sa part, le président de l'AFRA, le Nigérian Franklin Osaisa, a insisté sur "les bonnes relations de coopération entre l'AFRA et l'AIEA pour réaliser des projets régionaux d'application de l'énergie nucléaire dans des domaines permettant de répondre aux besoins des populations africaines en matière de santé, de ressources en eau et d'énergie''. Il est utile de savoir qu'à la suite de cette réunion, l'Algérie assurera la présidence de l'AFRA pour les années 2011 et 2012. Cette décision devrait être entérinée par la réunion des représentants à Vienne en septembre 2011, en marge de la conférence générale de l'AIEA. Enfin, il est tout aussi utile de savoir que l'AFRA a été créée en 1990 par trois pays africains, dont l'Algérie. Elle compte actuellement 38 pays membres et bénéficie d'un appui technique et scientifique de la part de l'AIEA.