Longtemps délaissée, la franchise pourra enfin bénéficier d'un encadrement juridique propre à elle. “Le gros du travail a été fait, en collaboration avec toutes les parties concernées. Il ne reste qu'à déterminer la forme de ce cadre : loi, décret ou code de déontologie. Vous le saurez durant le 1er semestre de l'année 2007", a déclaré hier à la presse, M. Mohamed Ouali Yahiaoui, directeur de la régulation et de l'organisation de l'activité commerciale au ministère du Commerce. M. Yahiaoui, qui représentait son département ministériel aux travaux de la première journée du 2e forum de la franchise qui prendra fin demain, à Alger, a également cité une "longue" liste de projets susceptibles d'encourager, d'une manière directe ou indirecte, le développement la franchise, en Algérie. Il s'agit, entre autres, des facilitations offertes aux opérateurs pour l'obtention des registres du commerce, de l'organisation des opérations d'importation et bien évidemment de l'armada des dispositifs réglementaires consacrée à la lutte contre la contrefaçon et l'informel. L'anéantissement, du moins, la limitation de l'effet de ces deux derniers fléaux qui gangrènent l'économie nationale et mettent en péril la sécurité du consommateur passera, aussi, par "la réalisation d'un laboratoire national d'essai, la mise en place d'un organisme algérien de normalisation et la création d'un cercle de formation et de perfectionnement des agents de contrôle de la qualité", dira, M. Yahiaoui qui annoncera par là même la prochaine construction de nouvelles infrastructures commerciales : 4 marchés de gros qui seront répartis sur les grandes villes du pays, 24 marchés de gros à vocation régionale et une vingtaine de marchés à vocation locale, etc. Une fois réalisés, ces marchés "amélioreront le cadre de vie du consommateur et organiseront le flux des produits", a noté M. Yahiaoui. En somme, la franchise, qui est un mode de fonctionnement d'une activité commerciale en réseau permettant à une entreprise (franchiseur) de s'engager à fournir à une autre entreprise (franchisé) un savoir-faire, une formation et une assistance permanente en contrepartie d'une rémunération, a encore du chemin à faire dans le pays. En effet, devant plus de 32 000 importateurs (physiques et moraux), le nombre des enseignes qui lient franchisés et franchiseurs demeure insignifiant. Il dépasse à peine la dizaine. M. Yahiaoui en a recensé 12. Le chiffre serait plus important indique, pour sa part Me Hind Benmiloud, présidente de la Fédération algérienne de la franchise, qui attend toujours son agrément. Selon, Me Benmiloud "les travaux du 2e forum de la franchise pourraient nous donner un chiffre plus exacte". C'est dire que la franchise "à l'algérienne" a plus que jamais besoin d'un accompagnement, d'une expertise, d'une formation, mais, surtout et avant tout d'une rationalisation, et ce, pour garantir un "sérieux" transfert de technologie entre la Nord et le Sud.