Tout comme à Alger, la capitale de l'Ouest se prépare à veiller durant les longues soirées ramadhanesques au Théâtre régional de la ville où le plus gros du programme spécial ramadhan se prépare. Du théâtre pour commencer, il y aura une pièce toute neuve, "Syphax " produite par l'institution théâtrale et mise en scène par Aïssa Moulefraa, et écrite par l'écrivain et journaliste Bouziane Benachour. Cette pièce produite dans le cadre de la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011", sera à l'affiche, durant deux soirées consécutives, pour laisser ensuite place à d'autres troupes de présenter leurs travaux pour égayer les nuits des férus de l'art des planches. Au total, ce sont 18 pièces de théâtre, dont certaines qui ont connu un franc succès auprès du public oranais comme "Jeu de mariage" de Mourad Senouci ou "Lahla izid ktar" de Bouziane Benachour, qui seront proposées durant ce mois, en plus d'un "one man show" de l'humoriste algérien Karim Belhadj intitulé "Adieu la banlieue". Les chargés de la programmation du TRO, ont retenu aussi bien des œuvres produites par leur établissement que celles proposées par des artistes locaux indépendants et troupes de diverses régions du pays. L'on retiendra particulièrement la pièce produite par le Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès, "Les nuits d'Alamut", écrite par H'mida Ayachi et mise en scène par Azzedine Abbar. L'œuvre, montée dans le cadre de "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011", raconte le règne de Hassen Sabbah, le fondateur de la secte des "Hachachine" (assassins), dont la puissance et les actes violents ont marqué le monde musulman durant la période allant du XIe au XIIe siècle. Le programme comprend également une reprise de la fameuse pièce du défunt Ould Abderrahmane Kaki, "Diwan El Garagouz", proposée par le Théâtre régional d'Oum El Bouaghi, "Allo Président" de Mohamed Mihoubi de l'association "Amel" d'Oran, "Bahr El Hob" de l'association "Anouar" de Hammam Bouhadjar, primée au dernier Festival du théâtre amateur de Mostaganem pour "El koursi wal hakem". Là, serait peut être une occasion inouïe qui permettra aux oranais de reprendre le chemin perdu des planches.