Les responsables du complexe industriel de la cimenterie de Sour El Ghozlane (Bouira) ambitionnent atteindre cette année une production de près d'un million de tonnes de ciment, matériau qui connaît actuellement une forte demande au vu des programmes de construction et de développement inscrits au titre du plan quinquennal 2005-2009. Créée il y a un quart de siècle, la cimenterie de Sour El Ghozlane constitue, sans conteste, un facteur de développement économique, non seulement pour la wilaya de Bouira, mais aussi à l'échelle régionale, grâce, notamment, à une production "abondante et régulière" de ce matériau de construction, selon les responsables de ce complexe industriel.La batterie de programmes en matière de construction et de développement confèrent à la production du ciment une importance capitale. Aussi, tous les moyens seraient-ils actuellement mobilisés au sein de ce complexe pour atteindre les objectifs escomptés, indique le directeur du complexe industriel, Bouichaoui Abdelkader. "Jusqu'à la mi-novembre courant, 878.200 tonnes de ciment ont été écoulées alors que l'on s'attend à réaliser plus de 980.000 tonnes de ventes de ce matériau à la fin de l'année en cours", estime ce responsable avant de révéler que le complexe en question a vendu 928.000 tonnes de ciment l'année dernière. A noter que cette usine qui emploie 601 travailleurs et dont tous les services activent selon le système 3x8, assure essentiellement l'approvisionnement de sept wilayas du pays, à savoir, Tizi-Ouzou, Tamanrasset, Ghardaïa, Djelfa, Alger, Laghouat et Bouira. Hormis les jeudis et vendredis, un mouvement permanent et continuel règne quotidiennement au sein de cette usine, où de longues files de camions (une moyenne quotidienne de 220 engins) attendent leur chargement en ciment, quantité oscillant entre 4200 et 4700 tonnes/ jour. La forte demande sur le ciment du complexe de Sour El Ghozlane est expliquée, selon ses responsables, par la "qualité et la notoriété du ciment de type 32,5, détenteur d'une certification de production de l'Institut d'Alger des normes "IANOR". Le coût d'une tonne de ce ciment conditionné en sachets étant de 3900 DA, alors que la même quantité en vrac coûte 3300 DA, selon la même source qui signale, en outre, que les prix pratiqués actuellement "sont demeurés pratiquement inchangés depuis 1998". S'agissant du problème de pollution de l'environnement engendré, "de temps à autre", par les rejets de cette usine, M. Bouichaoui fait part, dans ce contexte, de l'acquisition de pièces de rechange assurant le fonctionnement des appareils de filtrage, pour une enveloppe de 50 millions de DA. Les coupures répétées du courant électrique, relève-t-il, "sont souvent à l'origine de l'arrêt momentané de ces appareils, sachant que c'est durant le laps de temps écoulé en attendant le rétablissement du courant, que la pollution survient". Un budget spécifique est consacré, annuellement, par la cimenterie de Sour El Ghozlane à la lutte contre la pollution, précise ce responsable, tout en signalant une prévision, pour l'année prochaine, d'une enveloppe de 30 millions de DA, pour les opérations de maintien et d'achat de pièces de rechange. En matière d'investissement, M. Bouichaoui révèle que le budget consacré à ce volet pour l'année 2007, est estimé à 700 millions de DA, sachant que le renouvellement des équipements de cette usine, il y'a quelques années, a coûté une enveloppe de 400 millions de DA, soutient-il.