La dette de la zone euro, en particulier le cas grec, continue de plomber les bourses, hier. La Bourse de Paris a ouvert en forte baisse, perdant plus de 4% en début de séance, laminée par l'effondrement des valeurs bancaires plombées notamment par leur exposition à la dette souveraine grecque. BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale perdaient autour de 10%, sous la menace d'une dégradation de leur note par l'agence Moody's Investors Service. Les investisseurs craignent que la Grèce ne soit pas en mesure de respecter ses engagements budgétaires, ce qui menacerait de faillite le pays et aggraverait la crise en Europe. Cette menace sera donc une nouvelle fois la principale préoccupation des marchés européens et américains ce lundi, après avoir plombé les Bourses asiatiques. Le ministre allemand de l'Economie Philipp Rösler n'a d'ailleurs pas exclu une faillite ordonnée de la Grèce pour sauver l'euro, dans la presse allemande. Afin d'assurer le versement d'une prochaine tranche d'aide Internationale, le gouvernement grec s'est lui engagé ce week-end à des mesures supplémentaires d'économies en 2011, pour 2 milliards d'euros. Paris plonge La Bourse de Paris vivait une nouvelle séance noire, hier, perdant plus de 4%, doutant des capacités de la zone euro à sauver la Grèce de la faillite et laminée par l'effondrement des valeurs bancaires. Le CAC 40 lâchait 4,03%, soit 119,75 points à 2854,84 points, dans un volume d'échanges de 1,537 milliard d'euros, après avoir déjà chuté de 3,60% vendredi. L'indice parisien retombe à son plus bas niveau en séance depuis le début du printemps 2009. Aucune valeur du CAC 40 ne progressait et les valeurs bancaires étaient particulièrement laminées. BNP Paribas perdait 12,52% à 26,07 euros, Crédit Agricole 10,03% à 4,86 euros et Société Générale 9,86% à 15,73 euros, ces trois établissement étant sous la menace d'une dégradation par l'agence de notation Moody's Investors Service qui doit achever mi-septembre l'examen de leurs notes. L'assureur Axa lâchait 9,57% à 8,50 euros. Parmi les autres titres, les valeurs cycliques, les plus dépendantes de la conjoncture, chutaient à l'image de Saint Gobain (-5,88% à 28,59 euros) et Alcatel-Lucent (-5,91% à 2,18 euros). Technip résistait (-1,00% à 64,59 euros) après avoir annoncé l'acquisition de l'américain Global Industries, spécialiste des services pétroliers sous-marins. Les valeurs défensives, moins sensibles aux soubresauts du marché, surnageaient comme Danone (-2,15% à 43,99 euros). Londres chute La Bourse de Londres chutait elle aussi, hier, à l'instar des autres places européennes, mais les banques résistaient nettement mieux qu'ailleurs après la publication d'un rapport suggérant de remettre leur réforme à 2019. L'indice Footsie-100 des principales valeurs cédait 103,81 points, soit 1,99% par rapport à la clôture de vendredi à 5110,84 points. Malmenées par l'inquiétude générale sur l'avenir des grandes économies, les valeurs minières étaient en tête des baisses. Fresnillo cédait 5,6% à 2.025 pence, Antofagasta 4,58% 1230 pence, ENRC 4,34% à 617 pence et Vedanta 3,30% à 1317 pence. En revanche, certaines banques britanniques se comportaient bien mieux que la plupart de leurs consoeurs européennes, aidées par les conclusions finales de la commission Vickers préconisant d'attendre 2019 pour les réformer en profondeur. Lloyds Banking Group gagnait ainsi 1,14% à 31,39 pence et Royal Bank of Scotland 0,39% à 21,54 pence. Barclays cédait en revanche 1,11% à 142,40 pence et HSBC 2,42% à 493,75 pence.