L'Union générale des travailleurs algériens fait son entrée au bureau de la Conférence internationale du travail. L'élection qui s'est déroulée, hier à Genève, a permis à l'UGTA, en présence du secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid sid Saïd, d'être élue membre du groupe des travailleurs de la CIT. Ce groupe des travailleurs, dont fait partie désormais l'UGTA, est composé de hauts dirigeants syndicaux des cinq continents qui participent ainsi à la conférence annuelle de l'Organisation internationale du travail (OIT). La CIT , pour rappel, est considérée comme un véritable parlement mondial du travail. Organe suprême de l'Organisation internationale du travail et agence des Nations unies, la CIT rassemble, chaque année à Genève les représentants, des gouvernements, des employeurs et des travailleurs des 180 pays membres de cette institution. Il faut savoir que la candidature de l'UGTA a été très appuyée et même proposée par Marc Blondel, délégué travailleur de la France et vice-président de la 96e Conférence internationale de 2007. Marc Bondel, a souligné le "rôle important" assuré par ce syndicat en Algérie "en tant que voix du monde de travail et son rayonnement arabe, africain et international". La nomination de l'UGTA est "une reconnaissance", à la fois, à sa direction menée par M. Sidi Saïd, membre du conseil d'administration du Bureau international du travail (BIT), et porte-parole des travailleurs au centre international de formation au BIT à Turin (Italie), ainsi que l'appréciation des délégués travailleurs "pour le rôle de l'UGTA dans la promotion du dialogue social en Algérie, dont le pacte économique et social peut servir d'exemple pour le monde arabe en particulier", a déclaré M. Blondel, qui est également ancien secrétaire général du Syndicat français Force ouvrière. A souligner que chaque Etat membre est représenté à la CIT par une délégation composée de deux délégués gouvernementaux, un délégué employeur et un délégué travailleur, assistés de conseillers. La Conférence, qui est souvent comparée à un Parlement international du travail, a plusieurs fonctions. Il s'agit notamment d'élaborer et d'adopter des normes internationales du travail sous forme de conventions et de recommandations. Les conventions sont des traités internationaux qui, une fois adoptés par la Conférence, sont ouverts à la ratification des Etats membres. Au niveau national, la CIT suit également l'application des conventions et recommandations. Elle examine les rapports que les gouvernements de tous les Etats membres sont tenus de soumettre et dans lesquels ils présentent, de manière détaillée, la façon dont ils remplissent leurs obligations liées aux conventions ratifiées de même que la législation et la pratique en rapport avec les conventions et recommandations (ratifiées ou non) sur lesquelles le Conseil d'administration du BIT a demandé l'établissement de rapports. Tous les deux ans, la Conférence adopte le programme et budget biennal de l'OIT qui est financé par les Etats membres.