Les Bourses européennes étaient en hausse, hier, à la mi-journée, encouragées par la détermination du couple franco-allemand à enrayer la crise de la dette en zone euro. A la mi-séance, la Bourse de Londres a ouvert en légère hausse, l'indice Footsie-100 des principales valeurs gagnant 14,14 points lors des premiers échanges, soit 0,27% par rapport à la clôture de vendredi, à 5317,54 points. L'indice Dax des trente valeurs vedettes de la Bourse de Francfort a ouvert en hausse de 0,52% à 5705,40 points. Metro perdait 2,53% à 32,40 euros dans les premiers échanges, après avoir annoncé dimanche que son patron Eckhard Cordes renonçait à un deuxième mandat. La place parisienne était en hausse, où le CAC 40 gagnait 289,5 points à 3124,51 points, dans un volume d'échanges de 905 millions d'euros. Le marché parisien a connu un début de séance poussif avant de reprendre quelques forces, finalement soutenue par la promesse du président français Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel de répondre à la crise de la dette en zone euro avant le début novembre. Cette réunion, tenue dimanche, n'a fait l'objet d'aucune annonce concrète mais les deux dirigeants ont dit vouloir recapitaliser les banques européennes, dont le sort inquiète les investisseurs. Après avoir été en difficultés dans les premiers échanges, les valeurs bancaires remontaient un peu la pente. BNP Paribas prenait 1,36% à 31,98 euros mais Crédit Agricole perdait 0,47% à 5,34 euros et Société Générale 0,88% à 20,33 euros. Les banques souffraient en partie de la dégradation par l'agence de notation Fitch de la note de l'Espagne et de l'Italie. De son côté, Standard & Poor's a estimé, hier, que la note AAA de la France, la meilleure possible, était "justifiée", avec une perspective stable, selon Moritz Kraemer, responsable des Etats européens dans un entretien à Bloomberg TV. Par ailleurs, le "ralentissement" de l'activité se poursuit dans les grandes économies mondiales, selon les indicateurs avancés pour le mois d'août publiés, hier, par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les marchés, remplis d'inquiétudes quant à la croissance, se préparaient à cet égard au coup d'envoi de la saison des résultats d'entreprises aux Etats-Unis pour le troisième trimestre, avec mardi, le producteur d'aluminium Alcoa, baromètre de l'économie américaine. Parmi les autres valeurs, le titre de Dexia était toujours suspendu, hier, jour où il devait reprendre sa cotation, alors que le démantèlement de la banque franco-belge a pris forme dans la nuit de dimanche à hier. Les valeurs les plus dépendantes de la conjoncture allaient de l'avant, malgré les perspectives économiques moroses, à l'image de Legrand (+1,46% à 25,06 euros) et Alstom (+1,69% à 24,63 euros). Bouygues perdait 0,47% à 25,55 euros après avoir vu la recommandation sur son titre abaissée à "neutre", contre "surperformer" par Exane-BNP Paribas. Schneider Electric grignotait 0,05% à 44,03 euros, pour les mêmes raisons, Société Générale ayant abaissé son opinion sur le titre à "conserver", contre "acheter". Enfin, Air France-KLM était en nette hausse (+2,31% à 5,27 euros). Le trafic passager a progressé de 9,3% en septembre, tandis que son activité de fret a enregistré une baisse de 3,4%