L'agenda du 11e et dernier round de discussion entre l'Algérie et l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sera déterminée lors de la prochaine réunion entre le ministre du commerce, M. Mustapha Benbada et le nouveau président du groupe de travail sur l'Algérie au sein de l'organisation, à Genève. le ministre du commerce lui-même a affirmé que Genève a été désigné le 1er décembre, à l'occasion de la tenue du conseil général de l'OMC, comme président du groupe de travail Algérie, a-t-il précisé "Je vais rencontrer l'ambassadeur permanent de Belgique auprès de l'OMC le 15 ou le16 décembre à Genève en marge de la conférence ministérielle et nous allons arrêter ensemble l'agenda du 11e round" des négociations multilatérales. Ainsi et après avoir présenté sa demande d'accession en 1987, l 'Algérie s'est engagée réellement dans les négociations multilatérales et bilatérales à la fin des année 1990. Depuis, elle a répondu à plus de 1.600 questions des membres de l'organisation et participé à 10 rounds de négociations dont le dernier remonte à janvier 2008. Et justement, on attend le dernier round, le 11è dont la date va être décidée lors de la réunion de Genève. Il faudrait s'attendre à ce que ce dernier round dans le processus de ce parcours d'accession à l'OMC qui a duré et qui a été entamé par l'Algérie il y a plus de dix ans, devrait être enfin franchi à la faveur de la désignation, jeudi dernier, du nouveau président du groupe de travail sur l'Algérie au sein de l'organisation, un poste vacant depuis plusieurs mois. Il faudrait bien préciser que l'Algérie attend toujours la réponse de ce groupe de travail concernant les 96 questions auxquelles elle avait répondu en 2010. Les points restant en suspens depuis près de quatre ans seraient liés à des divergences sur des questions sensibles comme l'alignement graduel du prix du gaz naturel sur celui appliqué sur le marché international et aux réformes en Algérie. M. Benbada avait estimé à la mi-novembre 2011 que la bonne situation économique actuelle de l'Algérie, comparée à la récession que connaît l'économie mondiale, "lui permet d'accélérer son processus d'accession à l'OMC". Et dans un ordre d'idées plus concret sur le plan juridique, et afin d'adapter sa législation à celles requises à l'échelle mondiale, l'Algérie avait modifié 36 de ses textes législatifs. Cinq accords bilatéraux ont été signés à ce jour alors que l'Algérie poursuit ses négociations bilatérales avec d'autres pays. L'Algérie "ne devrait pas rester en marge du système multilatéral mondial mais assumer plutôt son rôle à la table des négociations de l'OMC'', avait plaidé an juin dernier à Alger le Directeur général adjoint de cette organisation, M. Alejandro Jara. Il faut donc noter qu'un nouveau processus de négociations bilatérales sera bientôt entamé avec la Turquie , la Suisse , le Canada et l'Australie, avait récemment indiqué M. Benbada. Enfin, il est utile de rappeler que l'OMC, née le 1er janvier 1995, succède au GATT (General Agreement on Tarifs and Trade) après la conclusion de l'accord sur l'Uruguay en 1994 à Marrakech (Maroc), compte actuellement 153 membres représentant 90% des échanges mondiaux.