Les marchés européens ont débuté en nette progression, hier, de près de 1%, valeurs bancaires en tête, dans l'espoir que l'adjudication de dette souveraine italienne attire une forte demande, comme l'adjudication espagnole de la veille. Peu après l'ouverture, l'indice CAC 40 prenait 1,09% à 3.234,99 points, avec un gain de 4,55% à 32,420 euros de BNP Paribas, plus forte hausse du CAC, de 3,16% de Société générale et de 2,75% de Crédit agricole. La Bourse de Francfort prenait de son côté 1%, Milan 1,35% et l'indice paneuropéen EuroStoxx 50 1,09%. Les marchés s'interrogeaient toujours par ailleurs sur le sort de la Grèce et notamment sur la possibilité de trouver un accord avec les banques pour effacer une partie de sa dette. La Grèce pourrait réussir en "fin de semaine prochaine" à boucler "le schéma financier final pour un accord avec le secteur privé", a annoncé, avant-hier, un haut responsable du ministère des Finances grec à Athènes. "Les marchés européens devraient continuer de digérer les nouvelles d'hier et profiter de l'optimisme général", estiment les analystes de Saxo Banque, pour qui "les opérateurs devraient continuer de surveiller la zone euro". Les investisseurs ont salué la vielle le succès remporté par le premier emprunt obligataire espagnol de 2012, qui a permis une forte détente sur le marché de la dette. "Les taux longs italien, espagnol, l'euro et les taux allemands restent les indicateurs clefs d'aversion pour le risque", rappellent les économistes du courtier Aurel BGC. Les marchés attendaient principalement le premier emprunt obligataire de moyen terme pour l'Italie en 2012. Le pays prévoit d'emprunter entre 3 et 4,75 milliards d'euros. Pour Luca Jellinek, économiste chez Crédit Agricole CIB, étant donné que l'Italie va lever des fonds sur des échéances relativement courtes, donc moins risquées pour le marché, "il y a une bonne chance que les résultats (...) soient bons ou solides". Paris: le CAC 40 optimiste avant un emprunt obligataire italien La Bourse de Paris évoluait en hausse, hier, dans les premiers échanges (+1,14%), après deux jours en léger repli, dans un marché optimiste avant un emprunt obligataire très attendu de l'Italie. Peu après l'ouverture, le CAC 40 gagnait 36,52 points à 3236,50 points. La veille, il a lâché 0,15%. Les valeurs bancaires grimpaient, sur fond d'accalmie en zone euro, à l'image de BNP Paribas (+4,71% à 32,47 euros), Crédit Agricole (+3,13% à 4,36 euros) et Société Générale (+3,41% à 16,85 euros). Air France-KLM perdait 0,40% à 4,27 euros après avoir annoncé, avant-hier, une cure d'austérité sans précédent pour économiser en trois ans plus de deux milliards d'euros. Total (+0,83% à 39,38 euros) profitait d'un relèvement de recommandation à "surpondérer", contre "neutre", par JPMorgan Cazenove. Schneider Electric prenait 2,20% à 45,94 euros après avoir vu la recommandation sur son titre relevée à "surpondérer", contre "neutre" auparavant, par Morgan Stanley. Bouygues gagnait 1,03% à 23,61 euros. Le groupe a obtenu auprès du gestionnaire du réseau ferroviaire français RFF la réalisation de la nouvelle ligne de contournement de Nîmes et Montpellier d'un montant total de 2 milliards d'euros. Mersen était recherché (+4,32% à 26,20 euros), après avoir remporté un contrat d'environ 5 millions d'euros auprès de Siemens Energy dans le cadre du projet européen de développement de l'éolien offshore en mer du Nord. Stallergenes était sans élan (+0,25% à 40,80 euros), malgré une hausse de 9% de son chiffre d'affaires en 2011. Enfin, Toupargel perdait 2,04% à 9,60 euros. Le groupe a publié un chiffre d'affaires en baisse de 3,5% en 2011. Francfort: le Dax bien disposé en attendant l'émission italienne La Bourse de Francfort grimpait, hier matin, avant une nouvelle émission de dette italienne, et alors que celle de la veille, un large succès, a donné de l'espoir aux investisseurs. L'indice Dax des trente valeurs vedettes prenait 0,75% à 6225,81 points dans les premiers échanges. Le niveau de 6240 points représente un seuil important de résistance pour l'indice, qui a pris près de 3% depuis le début de la semaine, commentait dans une note Christian Schmidt, de la banque Helaba. Le MDax, qui regroupe les valeurs moyennes, s'appréciait de 0,64% à 9596,58 points. Commerzbank continuait à tenir la corde (+4,81% à 1,44 euro), après un gain de presque 6% la veille. Le Handelsblatt rapporte que la banque a bouclé son programme de recapitalisation, et n'aura pas besoin de faire appel à l'Etat. C'est ce qu'elle clame depuis des semaines, mais au vu d'un besoin de capital de plus de 5 milliards d'euros, les investisseurs avaient des doutes. La presse avait révélé la veille qu'Allianz (+2,41% à 80,34 euros) était prêt à lui venir en aide. Les autres valeurs financières s'en tiraient aussi très bien: Deutsche Bank prenait 3,35% à 29,47 euros, Deutsche Börse 1,74% à 43,50 euros. Deutsche Post gagnait 1,08% à 12,59 euros après l'annonce d'un accord salarial dans sa division courrier en Allemagne jugé "acceptable" par l'analyste d'Equinet Jochen Rothenbacher. Il a surtout jugé "très positif que l'accord ait été trouvé plutôt rapidement, et sans mouvement de grève". Sur le MDax, Douglas continuait sur sa lancée (+1,59% à 32,52 euros) après un gain de plus de 26% sur la séance de la veille. Le groupe a confirmé des négociations avec des investisseurs institutionnels intéressés à le racheter. Il envisage de se retirer de la cote. Londres: le FTSE-100 en hausse, les banques en forme La Bourse de Londres évoluait en hausse, hier matin, alors que la Royal Bank of Scotland (RBS) continuait de progresser au lendemain de l'annonce de sa restructuration, entraînant le secteur bancaire dans son sillage. Dans les premiers échanges, l'indice FTSE-100 des principales valeurs gagnant 40,08 points, soit 0,71% par rapport à la clôture de la veille, à 5702,5 points. RBS continuait sa progression, prenant la tête de l'indice avec une progression de 5,91% à 24,35 pence, au lendemain de l'annonce de 3.500 suppressions d'emplois dans le cadre de la restructuration de sa banque d'investissement, qui va être réduite de manière drastique pour limiter son exposition aux activités les plus risquées. Les banques progressaient dans son sillage, Lloyds Banking Group prenant 3,05% à 30,08 pence, Barclays 2,79% à 198,85 pence et HSBC 1,22% à 505,7 pence. Le groupe de supermarchés Tesco se stabilisait, restant à l'équilibre (+0,04% à 323,569 pence) au lendemain d'une chute libre de près de 16% après avoir fait état de ventes décevantes durant la période des fêtes et prévenu que son bénéfice annuel ne serait sans doute pas à la hauteur des attentes.
Tokyo: le Nikkei finit au vert, l'Europe rassure La Bourse de Tokyo a terminé la séance, d'hier, en nette hausse de 1,36%, grâce à un relatif apaisement de l'inquiétude des investisseurs pour l'endettement européen. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 114,43 points à 8500,02 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a gagné 1,31%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grimpé de son côté de 1,02%, prenant 7,45 points à 734,60 points. L'activité a été faible, avec 1,70 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Les opérateurs ont accueilli avec soulagement le succès la veille de deux émissions de dette espagnole et italienne. Madrid a emprunté près de 10 milliards d'euros, le double de son objectif, à des taux en nette baisse par rapport aux émissions précédentes. Rome a réussi de son côté à lever 12 milliards d'euros de titres à court terme, soit le maximum prévu. Les investisseurs ont apprécié aussi des déclarations du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, qui a jugé efficaces les prêts sur trois ans à taux fixe accordés en décembre aux banques européennes. Quelque 523 banques ont emprunté 489 milliards d'euros le 21 décembre à la BCE. Selon M. Draghi, il y a "des signes évidents" que cet argent "circule dans l'économie" européenne en difficulté. "La tension vis-à-vis de l'Europe s'est quelque peu apaisée", a expliqué Yoshihiro Ito, de la maison de courtage Okasan Online, cité par Dow Jones Newswires. Parmi les secteurs les plus porteurs de la journée a figuré la sidérurgie, très sensible aux variations de la conjoncture mondiale: Nippon Steel est monté de 2,19% à 187 yens et JFE de 1,81% à 1.345 yens. Conséquence d'une certaine détente en Europe, l'euro est légèrement remonté face au yen, une bonne nouvelle pour les exportateurs nippons actifs en Europe, dont la flambée récente du yen vis-à-vis de l'euro a rogné les marges. Les fabricants d'électronique en ont profité: Canon a bondi de 3,07% à 3.355 yens et Sharp de 2,02% à 656 yens. Les géants Sony et Panasonic ont moins bougé, grignotant respectivement 0,61% à 1.327 yens et 0,16% à 629 yens. Autre secteur très dépendant du cours des devises, l'automobile a aussi progressé: Toyota de 1,62% à 2.637 yens, Honda de 3,36% à 2.553 yens et Nissan de 2,54% à 686 yens. Le groupe d'habillement Fast Retailing (propriétaire de la marque Uniqlo) a engrangé pour sa part 1,72% à 14.770 yens, grâce à un bond de 37% de son profit net au terme du premier trimestre de l'exercice 2011-2012. Le fabricant de jeux vidéo Nintendo a pâti de ventes décevantes aux Etats-Unis en décembre et perdu 1,15% à 10.340 yens.