Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a bien indiqué à l'issue de l'adoption de la loi sur le règlement budgétaire pour 2009 par le Conseil de la nation , à propos des négociations sur l'évaluation de Djezzy, que "la phase d'évaluation est en train de se terminer". Et qu'il va falloir d'abord achever cette évaluation pour passer à la signature du pacte des actionnaires. c'est ce pacte qui définira "comment on va gérer la société, la politique d'investissement, celle de distribution de dividendes, le management ainsi que la composante du conseil d'administration et ses pouvoirs". M. Djoudi réaffirme, par ailleurs, son "souhait" de voir le contrat de cession de Djezzy signé durant le trimestre en cours. Ainsi, le ministre a bien précisé que "dans quelques jours, nous aurons l'évaluation de la valeur d'OTA par notre cabinet et par la banque d'affaires de Djezzy. Des négociations seront engagées par la suite en vue de conclure un accord sur le montant de la transaction avant de poursuivre les modalités de la cession de Djezzy. Nous passerons par la suite à ce qu'on appelle le pacte d'actionnariat et le contrat de cession". A noter que l'évaluation de Djezzy est confiée au cabinet d'affaires international Shearman and Sterling LLP-France. Le ministre des Finances a réaffirmé, une fois de plus, l'intention de l'Etat algérien de devenir actionnaire majoritaire de cet opérateur de téléphonie mobile en affirmant que "Nous souhaitons prendre la majorité de Djezzy". Selon M. Djoudi, cette reprise sera effectuée conformément aux dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009 relatives au droit de préemption. Et pour bien expliquer, le ministre des finances a tenu à rappeler qu'"A l'origine de la transaction, nous avons fait prévaloir le droit de préemption. Aujourd'hui, nous sommes dans une opération de rachat. Sur le plan pratique, il faut que l'opération puisse s'opérer dans les meilleures conditions". Quant au représentant de la partie algérienne, "ça peut être une entreprise publique, une société d'investissement ou l'Etat directement", a-t-il précisé en indiquant que l'option définitive "n'a pas encore été affichée par le gouvernement algérien". Par contre, le ministre a bel et bien écarté toute possibilité de revente d'OTA à un opérateur privé algérien: "Nous n'allons pas acheter pour vendre. Le capital de Djezzy sera public et sa gestion sera confiée à une entité publique", a-t-il bien tranché. Est-il aussi important de rappeler que la data room de l'opérateur de téléphonie mobile OTA, connu sous le nom commercial de Djezzy, a été ouverte à la faveur de la signature, fin décembre, d'un protocole d'accord de confidentialité avec le russe Vimpelcom, propriétaire majoritaire d'OTA. L'ouverture de la data room a permis ainsi d'accéder aux informations de Djezzy afin de faire son évaluation financière. Vimpelcom avait racheté en mars dernier le groupe italien Wind Telecom qui détenait 51% d'OTH, propriétaire de 97% du capital d'OTA. Le groupe russe accepté de céder la majorité du capital de Djezzy sous réserve d'un prix "acceptable". 'OTH'' avait proposé auparavant 7,8 milliards de dollars pour se délester de sa filiale algérienne, une proposition que l'Algérie avait alors déclinée.