En 2011, les concessionnaires ont importé 365.948 véhicules en Algérie, soit une hausse de 37,65% par rapport à 2010, un marché en plein essor, selon les experts. Au Salon international de l'automobile d'Alger, après 6 jours de son ouverture les avis de milliers de visiteurs divergent et avis sont partagés entre ceux, venus pour acheter un véhicule neuf coincés entre l'envie de casquer de l'argent et celle plus urgente de faire face à la cherté de la vie. Des visiteurs rencontrés à ce salon, ont mis en exergue leur volonté d'avoir enfin un véhicule neuf, après des années d'économies. Mais, ils précisent que l'achat d'une voiture neuve ne signifie pas la bonne santé financière, car selon eux même en cas d'acquisition d'un véhicule neuf tant attendu, ils auront du mal à faire face à la cherté de la vie avec des les prix des produits agricoles, la pomme de terre notamment, qui ont flambé ces derniers jours. Pour autant, les stands des différentes ''écuries'' ne désemplissent pas. Pratiquement tous les stands des constructeurs présents à ce salon sont littéralement envahis par des centaines de curieux, acheteurs et autres accrocs de la mécanique. Sur place, il était en fait difficile de se frayer un petit passage ou d'approcher quelques modèles de voitures en raison du rush des visiteurs: familles accompagnées de leurs enfants, des jeunes et moins jeunes qui ont roulé leur bosse sur les routes et autres sentiers d'Algérie sont venus au salon de l'automobile pour ne pas rater cet évènement, selon certains d'entre eux. Pour pouvoir se payer une voiture, un jeune artiste a dû contracter un crédit sans intérêt. Il a fait une commande pour l'achat d'un véhicule dont le prix dépasse les 1,5 millions de dinars. Mais, pour réaliser ce rêve, il a du faire beaucoup d'économies se privant ainsi de tout confort et même de vacances. Un peu plus loin, un père de famille regrette de venir au Salon sans pouvoir s'offrir une voiture. Quelqu'un qui n'a pas un d'emploi stable, et plusieurs personnes sont à sa charge ne pourrait jamais se payer une voiture, rage-t-il. Idem pour une autre jeune agglutinée devant un stand de voiture VIP. Selon elle, il est impossible pour une simple fonctionnaire au revenu tout juste modeste de prétendre à un véhicule. Elle indiquera qu'avec son salaire, l'achat d'une voiture neuve et de bonne qualité relève du rêve, voir de l'utopie. " Je ne pourrais jamais me la payer cette belle décapotable ", lance-t-elle avec un air ironique emprunt de désolation. "Les prix des différentes marques dites de luxe sont quasiment hors de portée. Regardez cette superbe Limousine à plus de 10 millions de dinars ". Pour de nombreux algériens, l'achat d'un véhicule répond à un seul rapport, celui de la qualité et du prix. Cependant le Salon de l'Auto version 2012, offre-t-il réellement cette option ?