Rien ne va plus au MSP où l'on enregistre ces derniers jours des démissions en cascade. Dans une tentative de minimiser l'ampleur de l'hémorragie que subit actuellement le parti islamiste, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, a affirmé, samedi dernier, que la démission de certains cadres du MSP était sans effet sur l'avenir du parti. M. Soltani qui intervenait à la clôture des travaux de la session ordinaire du Conseil consultatif du MSP a indiqué que ces derniers "restent ouverts en vue de dissuader les cadres démissionnaires à leur tête le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, de renoncer à leur décision et les inciter à réintégrer les rangs du mouvement". Naamane Laouar, responsable de l'organique et président du groupe parlementaire du MSP avait, auparavant, affirmé que le mouvement avait reçu "officiellement" la démission du député Amar Ghoul et du membre du bureau national Lotfi Ahmed. A ce propos, M. Laouar a laissé filtrer que le MSP n'avait reçu que ces deux démissions, précisant toutefois que pour ce qui est de M. Mohamed Djemaa, le bureau n'avait reçu aucune démission officielle. M. Laouar a toutefois reconnu que Djemaa avait exprimé "verbalement" sa volonté de démissionner. "Aucun président de bureau de wilaya ou central n'a présenté de démission", a encore dit M. Laouar assurant que la situation était "stable" dans les wilayas. Par ailleurs, M. Soltani a souligné la disponibilité de son mouvement à œuvrer dans le cadre de l'alliance de "l'Algérie verte" qui compte également les mouvements En-nahda et El Islah. Il a enfin mis l'accent sur la nécessité pour le MSP de bien préparer les prochaines échéances.