Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal annonce que le taux de remplissage des barrages en Algérie est actuellement, en période de forte chaleur, de 72 % et qu'il devrait s'établir à 65 % à la fin de l'été, Ce serait donc un niveau jamais atteint au cours de cette période où le taux ne dépasse guère les 30 %. C'est lors de l'inspection de la station de pompage géante du barrage de Beni-Haroun, que M. Sellal a fait une telle déclaration avant d'indiquer qu'avec la reprise de l'alimentation du barrage réservoir, le niveau de ce dernier est de l'ordre de 21 millions de mètres cubes, et devrait atteindre, dans les 10 prochains jours, les 33 millions de m3. Là, il est important de rappeler que selon ces derniers chiffres du ministre et ceux du mois de juin, il y a lieu d'entrevoir avec optimisme ce taux de remplissage des barrages. En effet, au mois de juin dernier, le taux de remplissage des 65 barrages en exploitation à travers le pays a atteint 77,08% (début de l'été 2012). La réserve nationale en eau est passée à 5,28 milliards de m3 contre 4,97 milliards de m3 durant la même période en 2011, précisait alors un communiqué du ministère. Les 23 barrages de l'est du pays ont atteint un niveau global de remplissage de 90,22%. Cinq sur les 23 sont remplis à 100 %, dont celui de Beni Haroun, le plus grand d'Algérie. La région centre avec ses 12 barrages, a enregistré un taux de remplissage de 81,74%, trois étant remplis à 98%, dont celui de Keddara (Boumerdès), qui alimente la capitale et sa périphérie rempli à 98,15%. Mieux encore, au mois d'avril dernier, le taux de remplissage des barrages était de 80%, pour la première fois dans l'histoire de l'Algérie, notamment après les importantes chutes de neige et de pluies enregistrées durant cette période de l'année dans les différentes régions du pays. Ce niveau s'explique par la multiplication du nombre des barrages à travers le pays, parallèlement à la mise en œuvre d'une politique d'économie de l'eau. Il faut juste ne pas oublier que 13 nouveaux barrages sont en construction au titre du plan quinquennal 2010-2014. Après leur réalisation les capacités nationales de stockage d'eau seront portées de 7,5 milliards de m3 à 9 milliards de m3 d'ici 2014. Pour revenir au déplacement du ministre à Mila, M. Sellal a inspecté le barrage réservoir qui fournit 300.000 m3 d'eau par jour à la ville de Constantine. L'ouvrage a été récemment doté d'une pompe immergée qui approvisionnera la station de traitement de Ain Tine, en cas de baisse de niveau du barrage réservoir. Au cours de sa visite dans la wilaya de Mila, M. Sellal a annoncé que le barrage de Béni Haroun alimentera "dès la fin de l'année 2013, au plus tard en 2014", 12 barrages de l'est algérien. Il est attendu que le barrage de Grouz, à Oued Athmania, d'une capacité de 45 millions de m3, soit raccordé à celui de Béni Haroun et au barrage de Boussiaba (Jijel), donnant lieu à la naissance d'un complexe de barrages d'une capacité totale de 1,25 milliard de m3. A la station de pompage de Douar El Bidi, un exposé a été présenté au ministre sur la situation du secteur de l'hydraulique dans la wilaya de Mila où la dotation en eau potable est actuellement de 121 litres par jour et par habitant, pour un niveau national de 160 litres/jour/habitant. Le ministre a fait état, sur place, de la possibilité d'installer une centrale électrique pour alimenter la station de pompage de Douar El Bidi. Il a en outre donné son accord pour l'étude d'une plage artificielle.