L'Egypte a décidé de rouvrir dans un seul sens le terminal de Rafah, fermé après une attaque meurtrière dans le Sinaï. Elle a pris cette décision pour permettre aux Palestiniens se trouvant sur son territoire de regagner la bande de Gaza, a indiqué, avant-hier, la télévision d'Etat. Il s'agit d'une ouverture "exceptionnelle", a précisé la chaîne Nile News, sans dire combien de temps elle durerait. Une source de sécurité a confirmé que le terminal avait rouvert vendredi, dans un seul sens L'Egypte avait fermé dimanche le terminal, seul point d'entrée de la bande de Gaza à ne pas être contrôlé par Israël, après la mort de 16 de ses gardes-frontières dans une attaque attribuée à des islamistes extrémistes. Selon l'armée égyptienne, les assaillants avaient été soutenus par des tirs d'obus de mortier venant de Gaza pendant leur raid contre un poste-frontière entre l'Egypte et Israël. L'armée poursuit ses opérations Les opérations des forces armées pour "débusquer les terroristes" se poursuivaient en outre, selon la télévision. L'armée égyptienne est déployée depuis jeudi dernier, dans la péninsule du Sinaï, avec l'accord d'Israël, pour mater les groupes islamistes extrémistes. Dans la nuit de jeudi, des inconnus ont toutefois tiré sur un barrage situé près de la ville d'al-Arich sans faire de blessés, selon une source de sécurité. Neuf arrestations Les forces de sécurité et les militaires égyptiens ont arrêté, avant-hier, neuf hommes armés soupçonnés d'être à l'origine de l'attaque surprise qui a tué 16 soldats égyptiens dimanche à un poste-frontière situé entre l'Egypte, la Bande de Gaza et Israël, selon un responsable des forces de sécurité. C'est la première arrestation connue en lien avec l'attaque d'islamistes présumés, qui avait déclenché une importante opération militaire égyptienne dans le Sinaï. Jusqu'à présent l'opération n'a pas empêché des hommes en armes de s'en prendre ponctuellement aux troupes égyptiennes et aux forces de sécurité.