Désormais c'est officielle, la première carte à puce de la Cnas sera mise en service au mois d'avril de l'année prochaine. En effet, la mise en place du système "Chifa" qui permettra une "meilleure maîtrise de la gestion" de la Cnas et de "meilleures prestations" aux assurés sociaux sera opérationnelle en avril 2007, a-t-on appris jeudi dernier, lors d'un séminaire organisé à l'hôtel Aurassi, portant sur la présentation de la maquette de la carte à puce, longuement attendue par assurés qui souffrent de la lourdeur des processus administratifs et de la bureaucratie dans ce domaine. Cette méthode, a affirmé M. Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, permettra aux caisses de sécurité sociale "de maîtriser davantage la gestion et de dématérialiser l'ensemble des documents en usage", ce qui favoriserait la démarche des autorités concernées dans l'amélioration et le perfectionnement de la gestion et la transparence dans ce secteur. Ainsi, la mise en service de cette carte permettra la rationalisation des dépenses de la Caisse nationale des assurés sociaux et l'instauration d'un système de lutte contre la fraude. En plus d'être un outil efficace pour la gestion au sein de l'administration, ce nouveau système permettra, probablement, aux assurés sociaux, qui sont de l'ordre de 8 millions d'assurés, "de mieux connaître leurs droits et obligations, de bénéficier d'une prestation de meilleure qualité et d'être soulagés des contraintes bureaucratiques", a ajouté le ministre. En outre, la mise en service de cette opération concernera, dans un premier temps, 5 wilayas-pilotes. Les wilayas qui ont été choisies sont Annaba, Tlemcen, Oum El Bouaghi, Médéa et Boumerdès. Cependant, cette première phase sera suivie, dans un futur proche, par une seconde étape qui concernera cette fois la généralisation de ce processus sur tout le territoire national. Pour ce qui est du fournisseur, la Cnas a, après une longue hésitation, opté pour Gemalto, une entreprise française considérée comme le premier fabricant mondial de cartes à puce. Le montant du marché est estimé selon la presse à 16 millions d'euros. Par ailleurs, les présents à ce séminaire ont assisté à plusieurs interventions de la part des experts étrangers, à savoir des français, des d'experts venus du sultanat d'Oman. leurs interventions portaient sur l'expérience de leurs pays respectifs dans le domaine et les divers avantages et améliorations que cette méthode peut apporter à ce secteur.