Les émissaires du gouvernement colombien et de la rébellion marxiste des Farc ont donné, jeudi denier, à Hurdal, au nord d'Oslo, le coup d'envoi du processus de paix visant à mettre fin à un conflit d'un demi-siècle. Dans une déclaration lue devant la presse par un représentant de Cuba, pays garant avec la Norvège de ces négociations, les deux camps ont annoncé l'installation d'une table de dialogue visant à instaurer une paix stable et durable. Le lancement de ce processus, le premier depuis 10 ans, qui se déroule dans un hôtel de Hurdal, à une heure de route au nord d'Oslo, devrait se poursuivre avec une conférence de presse des deux délégations en fin de journée. Les chefs des délégations, Humberto De la Calle pour Bogota et Ivan Marquez pour les rebelles, sont apparus devant la presse sans échanger de poignée de mains. C'est un moment d'espoir a déclaré l'ancien vice-président Humberto De la Calle, chef de la délégation gouvernementale prenant la parole peu après l'intervention du représentant cubain. Il s'est félicité de ce que les Farc ont rigoureusement suivi leurs engagements. Le processus de paix ne devrait pas être un outil pour continuer le conflit comme cela avait été le cas lors du précédent processus de paix, a-t-il dit. Bogota avait alors accusé les Farc d'avoir exploité une trêve pour se renforcer. Chaque étape devrait cibler la fin du conflit, a ajouté M. De la Calle et les Farc devraient lutter pour leurs idées mais dans le cadre démocratique, a-t-il souligné. Nous arrivons avec un rameau d'olivier dans nos mains, a répliqué le chef de la délégation des Farc Ivan Marquez, ajoutant que le processus de paix ne doit pas être soumis à la pression du temps. Cette nouvelle initiative de paix avec les Farc a été précédée par trois tentatives en 30 ans.