GDF Suez a confirmé cette semaine ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice en cours, après une nette hausse de son activité sur les neufs premiers mois de l'année, et malgré l'arrêt prolongé de deux des réacteurs nucléaires exploités par sa filiale belge Electrabel. Le chiffre d'affaires de l'énergéticien français a atteint 70,9 milliards d'euros, en progression de 8,4% par rapport à la période comparable de 2011, tandis que l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) grimpait de 5,8% à 12,8 milliards d'euros, a-t-il détaillé dans un communiqué. La hausse de l'activité depuis le début de l'année "provient de la poursuite du développement du groupe sur les marchés à forte croissance (notamment en Asie, ndlr), de la forte progression de l'exploration-production (gazière, ndlr) et des ventes de GNL (gaz naturel liquéfié)", sans oublier de bonnes ventes de gaz naturel en France, suite à la vague de froid qui avait sévi sur le pays durant l'hiver dernier, a expliqué GDF Suez. Dans la foulée, le groupe a confirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'année, et ce malgré un alourdissement de la fiscalité en France, qui va amputer le résultat net de l'exercice d'environ 100 million d'euros, et l'arrêt "jusqu'à la fin de l'année" de deux réacteurs en Belgique. Il s'agit de Tihange 2 et Doel 3, mis à l'arrêt depuis cet été pour une durée indéterminée. Le groupe devra convaincre l'autorité de sûreté belge que les microfissures qui ont été détectées dans leurs cuves ne présentent aucun danger, comme il l'affirme depuis le début, avant de pouvoir les relancer. GDF Suez table donc toujours sur un bénéfice net récurrent (c'est-à-dire hors éléments exceptionnels) compris entre 3,7 et 4,2 milliards d'euros pour 2012, sur la base d'un "climat moyen" et à réglementation inchangée. Il prévoit aussi un Ebitda annuel d'environ 17 milliards, et un dividende égal où supérieur à celui versé au titre de 2011 (1,50 euro par action), ainsi que 10 à 11 milliards d'investissements bruts.