L'élection présidentielle américaine est si serrée, selon les sondages, qu'il faudra peut-être du temps pour déterminer le vainqueur, entre le sortant démocrate Barack Obama et son adversaire républicain Mitt Romney, à l'issue du scrutin qui se déroulera après demain. Les élections s'achèvent quand le vote prend fin en Alaska, mercredi à 1h (0600 GMT 7h à Alger). Toutefois, dans les trois Etats qui devraient compter le plus, les bureaux fermeront à 20h (01h GMT). Les bureaux de Virginie ferment à 19h (00 :00 GMT, mercredi 01h à Alger); ceux de l'Ohio à 19h30 (00 :30 GMT, 01h30 à Alger); ceux de Floride à 20h (0100 GMT, 02h à Alger). Les sondages réalisés à la sortie des urnes fourniront des tendances peu après la fermeture des bureaux de vote mais, à moins d'un score étonnamment élevé d'un des candidats, le dépouillement pourrait prendre des heures, voire plus, dans les Etats-charnières qui détermineront l'issue du scrutin. En 2000, il avait fallu attendre que la Cour suprême arrête le recomptage des voix en Floride pour que le républicain George W. Bush soit définitivement déclaré vainqueur sur Al Gore. Obama et Romney courtisent frénétiquement l'Ohio Le président-candidat Barack Obama et son adversaire républicain Mitt Romney concentraient, avant-hier, leurs efforts dans l'Ohio. Cet Etat-pivot pourrait receler la clé de l'élection présidentielle américaine. La course pour la tête de l'exécutif de la première puissance mondiale pourrait être pimentée par la diffusion à 13h30 des chiffres mensuels du chômage, à 7,8% de la population active au mois de septembre - son niveau le plus bas depuis janvier 2009. M. Obama, arrivé dans la nuit de jeudi à vendredi à Columbus, la capitale, devrait commenter ces statistiques lors d'une tournée de trois villes moyennes du sud-ouest de l'Ohio, microcosme des Etats-Unis avec ses zones urbaines, rurales et industrielles. Le président, dans une région où sont installés de nombreux sous-traitants de l'industrie automobile américaine, devrait une nouvelle fois y vanter le plan de sauvetage conditionnel du secteur adopté au début de son mandat en 2009. Sandy fait resurgir les changements climatiques dans la campagne L'ouragan Sandy a fait resurgir la question du changement climatique, largement ignorée pendant la campagne par Barack Obama et son opposant républicain Mitt Romney. Le maire de New York, Michael Bloomberg, un indépendant, a apporté jeudi son soutien à M. Obama, évoquant l'ampleur des dégâts subis par sa ville avec le passage de Sandy et estimant que le président sortant était le mieux placé pour lutter contre le réchauffement de la planète. L'augmentation du nombre d'événements climatiques extrêmes dont nous avons fait l'expérience à New York et ailleurs dans le monde peut être liée ou non (au changement climatique), mais la possibilité que cela soit le cas devrait suffire pour que tous les dirigeants élus prennent immédiatement des mesures, a-t-il souligné. Le changement climatique est l'une des questions les plus importantes de notre temps qui représente une menace pour l'avenir de nos enfants, a répondu M. Obama dans un communiqué remerciant le maire de New York de son soutien. De son côté, Mitt Romney est resté, comme depuis le début de la campagne, muet sur le sujet, même lorsqu'il a été interpellé, jeudi, lors d'une réunion électorale en Virginie. C'est le changement climatique qui a créé cette tempête monstre!, a lancé un homme dans la foule, brandissant une pancarte où on pouvait lire mettez fin au silence sur le climat. Il a été immédiatement hué par l'assistance qui a ensuite scandé USA! USA!