Obama veut faire oublier son faux pas du premier round face à son «challenger» républicain Les enjeux de cette rencontre sont d'autant plus importants que celle du 3 octobre, à Denver (Colorado, Ouest), a semblé doper la campagne de M.Romney. Barack Obama et Mitt Romney se retrouvent mardi pour un deuxième débat, le président sortant devant faire oublier sa mauvaise prestation du premier tandis que le républicain cherchera à confirmer son élan, à trois semaines de la présidentielle américaine. Les enjeux de cette rencontre sont d'autant plus importants que celle du 3 octobre, à Denver (Colorado, ouest), a semblé doper la campagne de M.Romney. Selon un sondage ABC News/Washington Post publié hier, le républicain et le président démocrate sortant restent au coude à coude dans la course à la Maison Blanche. Selon cette enquête, Barack Obama reste en tête au niveau national avec 49% d'intentions de vote, contre 46% à son rival, mais cette avance de 3 points est inférieure à la marge d'erreur du sondage (3,5 points). Le démocrate apparaît surtout toujours en tête dans neuf des Etats considérés comme clés pour le scrutin du 6 novembre. En attendant leur débat de cette nuit, prévu à 21h00 (01h00 GMT mercredi) à l'université Hofstra située à Hempstead, à 40 km à l'est de New York, les deux hommes se sont mis à l'écart de la campagne pour se préparer. Barack Obama s'est isolé avec ses conseillers dans un complexe hôtelier de Williamsburg en Virginie (est), à 250 km au sud de Washington, pour préparer ce face-à-face, tandis que Mitt Romney se trouvait depuis samedi soir dans sa résidence de Belmont, dans le Massachusetts (nord-est). Les collaborateurs de Barack Obama ont juré que leur champion s'emploierait à faire oublier le président sans ressort ni répartie dominé par un Mitt Romney offensif il y a deux semaines, avec quelque 67 millions de téléspectateurs pour témoins. Pris à contre-pied par le recentrage de son adversaire, M.Obama l'accuse depuis de vouloir cacher un programme ultra-conservateur. «Le gouverneur Romney fait comme si vous n'aviez pas fait attention depuis un an et demi. Il dira tout ce qui est nécessaire pour essayer de gagner», a-t-il ainsi affirmé jeudi. Le même jour, son vice-président Joe Biden a fait preuve de pugnacité lors de son débat face au colistier de Mitt Romney, Paul Ryan, mais sa prestation risque de peu peser dans le choix des électeurs. En revanche, elle a donné un angle d'attaque aux républicains. Joe Biden a affirmé que le gouvernement américain n'était pas au courant de demandes de renforcement de la sécurité en Libye avant l'assaut qui a coûté la vie à son ambassadeur il y a un mois à Benghazi, alors que des responsables du département d'Etat avaient assuré le contraire la veille. Mitt Romney, à qui les électeurs américains font moins confiance qu'au président Obama sur les questions de politique étrangère, a accusé Joe Biden de «persiste(r) dans l'aveuglement» et exigé des réponses claires. Les démocrates ont reproché à leurs adversaires de vouloir utiliser cette affaire à des fins politiques. La politique étrangère et les questions intérieures seront toutes deux abordées mardi à Hofstra où, contrairement au premier débat présidentiel et au dernier, prévu le 22 octobre en Floride, les membres du public seront invités à poser des questions aux candidats. L'événement sera animé par une journaliste expérimentée de CNN, Candy Crowley. Depuis le débat de Denver, M.Romney a connu une embellie spectaculaire dans les sondages. Mais dans une élection qui s'effectue Etat par Etat et donne une importance disproportionnée aux territoires où la course est serrée, M.Romney reste encore en retrait en particulier dans l'Ohio (nord), région qui pourrait s'avérer décisive au soir du 6 novembre.