Des apiculteurs participant au 3e salon national du miel, ouvert dimanche à la maison de la culture Guenfoud-Hamlaoui de M'sila, ont mis en garde contre la consommation de miel frelaté, de l'importation notamment, actuellement en vente sur le marché national. Certains parmi les miels importés sont un mélange de miel et de "produits chimiques", ont assuré ces producteurs, affirmant que même certains apiculteurs nationaux n'hésitent pas à ajouter des "additifs" à leurs miels dont le sucre, l'acide citrique et le citron. Quelques uns parmi ces apiculteurs soutiennent que pour distinguer le vrai miel du produit frelaté, il n'y a pas mieux que le "test du feu" qui calcine le miel frelaté et fait bouillir le miel pur. Plus d'une vingtaine d'apiculteurs des wilayas de Boumerdès, Blida, Médéa, Djelfa et M'sila participent à ce salon de 10 jours initié par une association du Hodna. Selon ces exposants, il existe entre 15 et 20 variétés de miel en Algérie, fourni par un parc national de 7 millions de ruches exploitées par plus de 20.000 apiculteurs. La production nationale de miel avoisine, selon eux, les 60.000 tonnes tandis que 150.000 tonnes sont importées de nombre de pays dont l'Arabie Saoudite, la France et l'Allemagne. Les coûts élevés des élevages d'abeilles expliquent la cherté du miel national dont le prix du kilogramme atteint les 4.000 DA, ont ajouté les mêmes sources, estimant que les niveaux de production actuels pourraient être multipliés à condition de résoudre les problèmes liés à la main d'œuvre qualifiée, la disponibilité des ruches et la mise en place de dispositifs de soutien public.