Le gouvernement palestinien a demandé, avant-hier, l'organisation d'un sommet arabe "urgent" sur la crise financière qu'il traverse, après qu'Israël eût décidé le gel du transfert des recettes fiscales palestiniennes, indique un communiqué du gouvernement. Ce sommet est nécessaire pour faire face aux sanctions financières prises par Israël après le vote à l'ONU accordant à la Palestine le statut d'Etat observateur non membre, a indiqué le gouvernement à l'issue de sa réunion à Ramallah (Cisjordanie). Le communiqué relève qu'Israël met tout en œuvre pour nuire à l'Autorité nationale palestinienne. Selon le texte, les contributions financières arabes sauveront l'Autorité palestinienne de l'effondrement et lui permettront d'accomplir ses obligations fiscales. L'Autorité palestinienne peine à payer les salaires de ses 150 000 employés car l'occupant israélien a arrêté de transférer les recettes fiscales qu'il collecte au nom de l'Autorité et émanant des importations et exportations palestiniennes. En mars dernier, la Ligue arabe a approuvé un mécanisme pour verser 100 millions de dollars par mois à l'Autorité palestinienne. Le gouvernement palestinien du Premier ministre Salam Fayadh a appelé la Ligue arabe à accroître la somme à 250 millions de dollars pour compenser le manque de revenus fiscaux. Le gouvernement palestinien est confronté depuis des mois à une crise financière, qui a empiré depuis le gel par l'occupant israélien du transfert des taxes douanières et impôts dus à l'Autorité palestinienne. Début décembre, lors d'une réunion à Doha, les pays de la Ligue arabe avaient accepté de verser 100 millions d'euros par mois pour faire face aux sanctions israéliennes. Mahmoud Abbas à Madrid Le président palestinien Mahmoud Abbas a eu mardi soir à Madrid, des entretiens avec le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, sur le processus de paix au Moyen-Orient, indique un communiqué de la Présidence du gouvernement espagnol. Lors de cette rencontre, les deux dirigeants ont examiné les derniers développements du processus de paix au Moyen-Orient et les perspectives de ce processus, mettant l'accent sur la "nécessité urgente" de relancer les négociations israélo-palestiniennes comme "unique voie pour parvenir à la paix à travers la solution à deux Etats", selon le communiqué. A cet égard, M. Rajoy a appelé les dirigeants palestiniens et israéliens à "la responsabilité et la modération pour éviter des actions qui entravent les efforts visant à parvenir à cet objectif", et ce, dans le but de saisir l'opportunité pour aboutir à "une solution juste, globale et durable qui permet la coexistence en paix et en sécurité entre Israël et la Palestine", souligne le communiqué. M. Abbas a remercié, à cette occasion, l'Espagne pour son vote en faveur de la résolution de reconnaissance de la Palestine en tant qu'Etat observateur non-membre de l'Organisation des Nations unies, adoptée le 29 novembre dernier, ajoute-t-on de même source. Lors de son séjour à Madrid, le dirigeant palestinien aura également une rencontre avec le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Garcia-Margallo. Mahmoud Abbas, qui effectue une tournée européenne, avait eu lundi à Rome des entretiens avec le président du Conseil italien, Mario Monti et s'est entretenu au Vatican avec le pape Benoît XVI, avec lequel il a évoqué la situation actuelle dans les territoires palestiniens occupés et les atteintes israéliennes contre les lieux saints, en particulier dans la ville occupée d'El-Qods.