Certains membres de la Banque centrale du Japon (BoJ) ont estimé que celle-ci devait agir résolument, sans exclure aucune option de politique monétaire, si les perspectives économiques et inflationnistes venaient à se détériorer, apprend-on dans le compte-rendu du comité de politique monétaire de novembre de l'institut d'émission publié, hier. Certains des neuf membres du conseil ont estimé que la BoJ devait renforcer sa politique monétaire pour qu'elle ait davantage d'impact sur le marché des changes. L'un d'entre eux suggère que la banque centrale s'engage à racheter des actifs pendant une durée indéterminée jusqu'à ce qu'un objectif d'inflation de 1% soit atteint. La BoJ a maintenu sa politique monétaire inchangée à l'issue de la réunion des 19 et 20 novembre, après avoir engagé de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif en septembre et en octobre pour atténuer l'impact du ralentissement de la croissance mondiale. En décembre, sous la pression du nouveau gouvernement de Shinzo Abe, la banque centrale a augmenté de 10 000 milliards de yens (90 milliards d'euros) son programme de rachat d'actifs et fait savoir qu'elle réexamenerait son objectif d'inflation en janvier. Nommé officiellement Premier ministre mercredi, Shinzo Abe prône une politique d'assouplissement monétaire plus agressive, un objectif d'inflation à 2% et une hausse des dépenses d'investissement afin de tourner la page de 15 années de déflation.